attention aux déficits énergétiques – .

Rameurs du Hanlan Boat Club sur le lac Ontario à Toronto (Canada). BRIAN SUMMERS/PHOTONONSTOP

Dix mille pas et plus. Si l’attribution d’une médaille se joue en quelques millièmes de seconde, tout ce qui peut améliorer la performance est scruté de près, tout ce qui peut la modifier. Pourtant, parfois sans le savoir, de nombreux sportifs de haut niveau sont touchés par le « syndrome de déficit énergétique relatif dans le sport », communément désigné par l’acronyme anglais RED-S (« Déficit énergétique relatif dans le sport »). Cet ensemble de symptômes survient lorsque les apports nutritionnels ne couvrent pas les besoins énergétiques.

Également connu sous le nom de « triade de l’athlète », qui combine des troubles du cycle menstruel, une faible disponibilité énergétique (associée ou non à des troubles alimentaires ou des troubles de l’alimentation) et une faible densité minérale osseuse, le syndrome RED-S a été défini par le Comité international olympique en 2014, puis mis à jour en 2023.

« C’est tout le fonctionnement de l’organisme qui finit par être impacté de diverses manières : métabolisme, immunité… »a expliqué Carole Maître, gynécologue à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) et vice-présidente de la commission médicale du Comité national olympique et sportif français, lors d’une séance à l’Académie de médecine le 19 juin.

Une méta-analyse récente montre que 7% des adolescentes sportives de haut niveau souffrent d’aménorrhée, et 16% des athlètes féminines adultes souffrent d’aménorrhée secondaire (absence de règles pendant plus de trois mois), note Carina Enea, maître de conférences à la Faculté de Sciences du Sport (Université de Poitiers). Une enquête du Laboratoire de la mobilité, du vieillissement et de l’exercice (Move, Université de Poitiers) menée en 2002 auprès de 47 nageuses de haut niveau a révélé que près d’un quart d’entre elles avaient déjà connu une période d’aménorrhée de plus de trois mois au cours de leur carrière.

Troubles de l’alimentation

Les disciplines les plus à risque de troubles du cycle et de syndromes RED-S sont les sports d’endurance (marathon, cyclisme, triathlon), à début prépubère (danse, gymnastique, patinage), et les catégories de poids (judo, taekwondo, boxe, aviron), énumère Carole Maître. La fréquence des troubles du cycle peut ainsi atteindre 69 % en gymnastique ou en natation artistique. L’absence de règles pendant une longue période augmenterait le risque de fracture de stress d’un facteur 5, soit 6 % en cas de cycles réguliers et 32 ​​% en cas d’aménorrhée, selon une étude de 1998, citée par l’Insep. gynécologue.

Il vous reste 50,21% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV EN IMAGES. La flamme olympique est en Champagne et traverse Épernay et Sézanne – .
NEXT Chamois Niortais – Les Ultras appellent à l’aide pour sauver le club – .