Le match : 31-17
Il a fallu attendre la fin de la première période pour que ce barragiste se décante et détermine son vainqueur. Plus efficaces dans leurs temps forts et moins maladroits, chanceux également au point d’améliorer les rebonds comme en témoigne l’essai de Romain Buros (52e, 31-12), les Bordelais ont fini par tenir à distance la menace francilienne pour se qualifier en demi-finale. -finales. finales. Ils affronteront le Stade Français samedi soir prochain au Matmut Atlantique, c’est à dire à domicile.
Sans surprise, le Racing 92 a été dimanche soir à l’image de sa saison, c’est-à-dire incohérent, indiscipliné et coincé dans un schéma de jeu prévisible sans jamais choisir le risque, préférant une conservation stérile. Et à la reprise, les Franciliens ont commis une erreur, à l’image de Gaël Fickou perdant en terrain découvert et oubliant deux partenaires balisés sur son extérieur alors qu’il avait fait le plus difficile.
Les Bordelais ont animé le match. On pense notamment à l’exploit de l’ailier droit Madosh Tambwe (19e) mis sur orbite sur une première attaque derrière la ligne de touche avant d’échapper à deux défenseurs. L’essai du talonneur Maxime Lamothe (40e) raconte la puissance du pack girondin sur un ballon porté en supériorité numérique (40e, carton jaune face à Cameron Woki). L’UBB a donc été complète dans tous les domaines, ne laissant que des miettes à son adversaire.
A l’heure de jeu, tout était dit et, avec trois essais au compteur, les Bordelais ont su gérer leur investissement, se contentant de bloquer les avancées stéréotypées d’un Racing 92 très approximatif, beaucoup trop indiscipliné et battu au contact. Un slalom spécial de Tambwe (66e) aurait même pu ajouter au score. Dans le désordre et au terme d’une cavalcade, l’arrière latéral remplaçant Max Spring a profité du relâchement bordelais (67e) pour marquer. Mais sans grand impact sur le résultat.
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Disciplinés, les Bordelais n’ont récolté aucun carton jaune. Contrairement aux Racingmen, qui ont été sanctionnés à la 40e.
Le joueur : Maxime Lucu, élément pivot
On ne lui demande pas de briller mais de s’organiser. Luzien (31 ans) n’éblouit pas le jeu, non, il préfère éclairer ses partenaires. Toutes ses interventions étaient marquées du sceau de la justesse. Coupant derrière sa mêlée, le demi de mêlée a géré le tempo d’une rencontre que les Franciliens n’ont jamais su animer. Avec quatre buts sur penalty (5e, 13e, 30e, 47e) et deux transformations, il a contribué à la construction du score, notamment en première période. Le capitaine bordelais (22 sélections) a été à la hauteur de son palmarès international, jouant même en ouverture dès la 62e.
