«Je sais que je suis qualifié»

«Je sais que je suis qualifié»
«Je sais que je suis qualifié»

Parce qu’il est l’une des dernières figures incontournables de l’athlétisme français, parce qu’il est double champion du monde et a ramené la seule médaille de sa discipline à Tokyo, Kevin Mayer est attendu plus que quiconque sur les pistes de Saint-Denis en août prochain. Mais empêché par des blessures, il a dû attendre quelques semaines seulement avant l’échéance pour tenter, une dernière fois, de valider sa qualification. Ce mardi, lors des Championnats d’Europe à Rome, son rêve a bien failli s’envoler lors d’une irrespirable compétition de saut à la perche lorsqu’il s’est retrouvé au bord du zéro après deux premiers échecs à sa première barre, à 5 mètres. “Les poteaux étaient trop souples et c’était catastrophique», a-t-il rembobiné auprès de nos confrères de France Télévisions.

Un troisième échec et les minima s’envolent, et ses chances d’épingler un dossard au Stade de France début août sont très faibles. Mayer a changé de bâton, a survolé la barre, a fait pleurer son entraîneur dans les tribunes et a finalement grimpé de manière convaincante jusqu’à 5,30 m. Un scénario fou qui a complètement changé son destin. “Je sais que je suis qualifié, peu importe ce que je faismurmure-t-il, les larmes aux yeux, alors qu’il ne lui reste plus que le javelot et le 1500 m pour boucler son décathlon. C’est un soulagement… Les médailles, c’est quelque chose, mais ne pas pouvoir sortir de chez soi parce que les gens nous crient : « alors Kevin, quand est-ce que tu te qualifies pour les Jeux ? C’était une pression que je ne pouvais pas gérer. Maintenant, nous allons à Paris pour nous amuser.

Le soulagement de Kevin Mayer après son saut réussi de 5 m

Crédit : Getty Images

Là, je vis un rêve fou

Cela s’est complètement envolé ce mardi à Rome et c’est un tout autre Kevin Mayer qui a bouclé le concours de saut à la perche. Tendu depuis le début de ses épreuves mardi, il semblait complètement libéré, lâchant enfin les chevaux de saut à la perche avec des sourires qui en disaient long. Le lourd fardeau qu’il portait depuis de nombreux mois s’était évaporé. “Je pleure juste pour une qualificationil a continué. Je sais que j’ai fait vibrer les gens et qu’ils m’attendent à Paris. Beaucoup d’entre eux m’ont dit qu’ils avaient pris leur place et que je ne l’avais pas. C’est quelque chose à entreprendre qui est compliqué. Je n’y étais pas habitué. Là, je vis un rêve fou.

La tête d’affiche de l’équipe de France d’athlétisme, temporairement revenue à la 5e place du décathlon des Championnats d’Europe, a dû renoncer à un premier décathlon en décembre en Australie avant d’abandonner au milieu d’un autre à San Diego. Pire, il n’en avait pas terminé depuis son titre à Eugène en 2022, donc forcément, les peurs s’étaient transformées en doutes, trac et grande anxiété. Jusqu’à ce saut ce mardi. Il faudra bien sûr confirmer ce soir au javelot et sur piste mais, selon le double champion du monde, le plus dur est fait.

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