«On ne sait pas vraiment où il se trouve»

«On ne sait pas vraiment où il se trouve»
«On ne sait pas vraiment où il se trouve»

“Nous y verrons plus clair après le chrono.” Que ce soit ses directeurs sportifs ou Remco Evenepoel lui-même, tout le monde chez Soudal Quick-Step estime que la rencontre de ce mercredi, 34,4 km entre Saint-Germain-Laval et Neulise, est idéale pour voir où en est le champion du monde d’exercice au niveau de sa condition physique. “Dans un contre-la-montre, vous êtes tout seul avec vos jambes. L’aspect tactique n’existe presque pas”» précise Tom Steels, l’un des trois directeurs sportifs présents cette semaine à l’événement français.

Remco et l’époque ©IPM Graphics

Cinq victoires sur huit depuis 2022 où le chrono dépasse les 30 caps

Depuis le début de sa carrière professionnelle en 2019, Evenepoel a gagné 5 fois sur 14 lorsque la distance dépassait les 30 milles. Mais c’est surtout depuis 2022 que ses stats sont ahurissantes, puisqu’il en a remporté cinq sur huit, soit 62,5% de réussite. Sur une telle distance, il peut parfaitement utiliser sa puissance extraordinaire pour un petit gabarit et son aérodynamisme naturel. Mais cette fois, il n’est pas le grand favori à la victoire. “Nous ne savons pas vraiment où se trouve Remco.

Ce statut repose davantage sur Joshua Tarling, qui a fait de cette journée son but de la semaine. Le jeune Anglais est champion d’Europe de la discipline et a battu Evenepoel lors du dernier Chrono des Nations. “Mais nous ne savons pas non plus quel est son niveau de forme physique”, tempère Steels. Il ne faudra pas non plus oublier Primoz Roglic, champion olympique de l’exercice, s’il ne souffre pas de sa chute de la veille, ni Juan Ayuso, qui a battu Evenepoel l’an dernier sur le Tour de Suisse (sur 26 km). “C’est très bien que la concurrence soit forte. Nous verrons où se situe Remco par rapport aux autres spécialistes dans cet effort très particulier. »se réjouit son directeur sportif.

Ambitieux néanmoins

Sa carte de visite dans l’exercice fait qu’il est encore difficile de voir Brabançon s’élancer sans ambition dans la Loire. “Ces coureurs veulent toujours obtenir le meilleur résultat possible, car leur niveau inférieur reste malgré tout élevé. Ce ne sera pas différent ce mercredi pour Remco”Steels pense.

Par ailleurs, le soleil est apparu ce mardi sur les routes du Dauphiné. Et pour la minuterie, on annonce jusqu’à 26 degrés. De quoi plaire au pilote belge, bien plus à l’aise lorsqu’il fait chaud.

Remco Evenepoel reste attentif à son état de santé : “Le matin et le soir, mon épaule est encore assez raide”

Inconfort à l’épaule

Mais surtout, ce chrono servira de véritable indicateur pour le vainqueur de la Vuelta 2022. “En raison des blessures subies lors du Tour du Pays Basque, il a parcouru moins de kilomètres que d’habitude à l’entraînement sur son vélo horaire car maintenir longtemps sa position naturellement aérodynamique lui causait toujours quelques problèmes d’épaule, précise encore l’ancien sprinteur. Il éprouvait une sorte de gêne. Mais en compétition, il peut en être autrement avec l’adrénaline. Je pense que tout ira toujours bien et que le plus dur est derrière Remco.

Evenepoel aborde donc cet effort dont il est spécialiste avec certains points d’interrogation. « Cela dit, son corps et son cerveau ont acquis des habitudes, des réflexes qui reviennent dès qu’il enfourche le vélo et le rendent compétitif. Mais est-il assez bon aujourd’hui pour obtenir un bon résultat ? Nous ne savons pas vraiment.

Samedi, le champion du monde de la discipline a rappelé qu’il n’est jamais aussi aérodynamique que lorsqu’il est le plus compact possible sur le vélo. Or, c’est précisément cette position qu’il a du mal à maintenir en raison de sa omoplate fracturée. « Il faut du temps pour que la blessure se résorbe complètement. Et entre-temps, il perd quelques pour cent d’efficacité.»

Aucun casque comme le Visma

D’une manière générale, Evenepoel et ses collaborateurs poursuivent leur quête de gains marginaux. « C’est un travail constant. Les réglementations sont plus strictes. Mais si on peut gagner trois ou cinq watts chaque hiver, au bout de trois ans, les gains sont assez importants. Avec Remco, nous continuons à chercher le poste idéal, mais c’est plus compliqué ces derniers temps. L’équipementier du double vainqueur de Liège-Bastogne-Liège poursuit également ses recherches afin d’améliorer le matériel mis à disposition du coureur. “Mais ils ne porteront pas de casque venu d’ailleurs, comme le Visma | Louer un vélo à Paris-Nice”sourit Steels.

Une bonne répétition pour le Tour

Ce contre-la-montre de 34,4 km fera en tout cas office de très bon test en vue du Tour de France où les deux chronos sont censés lui convenir. “En principe, il devrait bien les négocier”, confirme en outre Steels. La première, longue de 25 kilomètres, aura lieu lors de la 7ème journée de course entre Nuits-Saint-Georges et Gevrey-Chambertin. Et le second emmènera les coureurs dans un tour de 34 milles lors de la dernière étape, de Monaco à Nice.

« Mais tout cela est encore loin. Voyons d’abord comment se porte Remco iciajoute Steels. Après, il restera encore pas mal de temps pour trouver les ajustements nécessaires.» Même s’il n’y aurait rien de rédhibitoire sur le chemin menant à la Grande Boucle, une éventuelle contre-performance du leader du Wolfpack ne ferait néanmoins qu’entretenir les doutes qu’il nourrit peut-être encore aujourd’hui.

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