sponsors, aides de l’Etat, contrats aménagés… comment les sportifs français financent leur préparation

sponsors, aides de l’Etat, contrats aménagés… comment les sportifs français financent leur préparation
sponsors, aides de l’Etat, contrats aménagés… comment les sportifs français financent leur préparation

Glaner 60 à 70 médailles demande des ressources. Les aides et le sponsoring se sont développés pour permettre aux athlètes français d’être à la hauteur. Mais beaucoup ont encore du mal à concilier vie professionnelle et quête de qualification.

Tandis que le relais de la flamme continue de « réchauffer » les foules en France et en Navarre, les JO de Paris glisseront en douceur dans l’arène sportive où la barre sera placée à une hauteur inédite pour les athlètes français : 60 à 70 médailles nécessaires pour atteindre la 5e place. fixé par Emmanuel Macron lui-même.

De quels moyens disposera la délégation française, estimée à 560 athlètes, pour les atteindre ? Bien évidemment, pour bien paraître chez soi, les mesures d’aides et de soutien aux sportifs de haut niveau ont été multipliées. Mais ils arrivent encore trop souvent au sommet du panier, ceux capables de viser les podiums, tandis que d’autres peinent à se donner les moyens de remporter leur sélection.

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Pas de soucis financiers pour un poids lourd français comme Teddy Riner dont les revenus annuels avoisinent le million d’euros. Pour beaucoup, cependant, travailler tout en s’entraînant presque quotidiennement est une mission impossible. Certains doivent relever le défi, voire lancer un appel aux dons, comme le sprinteur Meba-Mickael Zézé. 40 % d’entre eux vivaient encore sous le seuil de pauvreté avant les JO de Paris.

Agence nationale du sport : aide aux sportifs en hausse de 75%

Distribué par l’Agence nationale du sport, le soutien à la haute performance a été augmenté de 14 % en 2024 pour atteindre 114 millions d’euros. Une goutte d’eau cependant par rapport au budget de 9 milliards prévu pour les JO de 2024. « Les moyens de performance des fédérations ont augmenté en moyenne de 25 % sur 4 ans. Pour les sportifs, c’est une augmentation de 75%, et de 130% pour les entraîneurs”soutient Claude Onesta.

Le responsable de la performance au sein de l’Agence met également en avant d’autres mécanismes d’accompagnement : « On est sur quelque chose de beaucoup plus individualisé alors que jusqu’ici on restait sur des formes globales dans lesquelles chacun devait s’insérer. Nous sommes allés au plus près du sportif pour tenter de satisfaire ses besoins, corriger ses faiblesses, optimiser ses performances. Nous nous donnons la possibilité de résoudre davantage de problèmes pour nous rapprocher de la zone d’efficacité.

Contrat de travail adapté

C’est la mesure la plus forte pour permettre au sportif de se préparer en toute sérénité. L’Agence nationale du sport a ainsi facilité en 2023, 560 conventions de travail et 268 conventions d’insertion professionnelle. Ces types de CDI, signés le plus souvent auprès d’employeurs publics, permettent de limiter le temps passé dans l’entreprise par le sportif à une cinquantaine de jours par an et de le détacher à 100 % pendant la phase olympique.

« L’Agence a accompagné ma candidature auprès de la Douane afin que je puisse bénéficier d’un contrat 100% détaché auprès de la Douane. Cela me permet de me consacrer à 100% au tournage”, accueille le Montpelliérain Clément Bessaguet, qui visera l’or au sprint olympique au pistolet.

Un système qui existe depuis longtemps, comme en témoigne le nîmois Adrien Hardy, médaillé d’or en aviron en 2004, à Athènes : « J’avais un temps partiel annualisé mais je percevais un salaire à temps plein chez EDF. C’est ce qui m’a fait vivre.

Sponsoring et « équipes business »

Autre boom en plein développement : le sponsoring et le mécénat. Au nombre de 70, la plupart des partenaires officiels constituent leur « équipe » d’athlètes en lice pour la qualification olympique. Un réel accompagnement en échange d’un rôle d’ambassadeur de la marque. EDF, Sanofi, Carrefour mais aussi Banque Populaire du Sud jouent le jeu.

La Française des jeux était pionnière en la matière depuis 1991. En 2020, la Fondation devient FDJ Sport Factory, mais toujours dans le même esprit comme l’explique l’ancienne athlète Frédérique Quentin, chargée du sponsoring : « Nous ciblons une cinquantaine de jeunes espoirs avec un accompagnement sur cinq ans, une aide financière, une aide à la formation, un bilan de compétences et une prévention des risques psychosociaux. »

Plus de 400 athlètes ont été soutenus pour 162 médailles récoltées, dont celles d’un certain Tony Estanguet.

Disposition de l’étude

Un autre casse-tête est l’organisation des études pendant des périodes de préparation intense. Pour les jeunes athlètes, de nombreuses universités et écoles offrent une flexibilité à ce niveau. La judokate gardoise Shirine Boukli, entrée en école de commerce à Lyon en 2022, en a bénéficié avec « des cours à distance et des replays qui permettent de s’organiser ».

A l’Université de Nîmes, la pongiste Flora Vautier, qualifiée pour les Jeux Paralympiques, peut boucler son année Staps en deux ans. Un luxe décisif pour forger la médaille dont elle rêve.

 
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