Ce n’est plus un secret. L’équipe de Calgary, membre de la nouvelle ligue professionnelle de soccer féminin du Canada, a dévoilé son identité en grande pompe, jeudi.
Le Wild FC fera ses débuts lors de la saison inaugurale de la Super League Northern (SLN), prévue en 2025.
Les couleurs de l’équipe, le violet fluo et le rouge, représentent les couchers de soleil et la tour de Calgary, deux symboles forts de la ville. Le logo affiche un hibou, animal emblématique de l’Alberta, formé de la lettre W qui rappelle le nom de la formation.
C’est l’occasion de ramener chez nous quelque 150 Canadiennes qui jouent au football à travers le monde, mais surtout d’inspirer une génération de jeunes femmes, de les encourager à jouer au soccer professionnel à la maison. […]attirer les autres dès le plus jeune âge.
L’exemple de Sarah Kinzner
La naissance d’une telle équipe est un rêve devenu réalité pour des joueuses comme Sarah Kinzner.
Contrainte de déménager à l’étranger ces dernières années pour satisfaire ses aspirations sportives, elle est ravie d’obtenir enfin une tribune chez elle pour démontrer l’étoffe de son talent. La Calgarienne de 26 ans a eu du mal à communiquer simplement avec son entraîneur lors de son aventure européenne, qui ne parlait pas anglais.
Sarah Kinzner joue actuellement pour les Foothills de Calgary, une équipe évoluant dans le championnat semi-professionnel USL Two.
Photo : Radio-Canada / Radja Mahamba
La joueuse, qui a représenté le Canada à la Coupe du monde des moins de 20 ans dans ce pays en 2015, affirme que lorsqu’elle jouait en Europe, elle se sentait très seule en raison de la barrière linguistique.
Même si beaucoup sont partis jouer à l’étranger, parfois ce n’est pas l’expérience que nous avions imaginée
elle dit.
Certaines ligues outre-Atlantique imposent également des restrictions sur le nombre de joueurs internationaux pouvant rejoindre chaque équipe.
Vers une maison au stade McMahon
Même si certains détails restent à finaliser, le Wild FC devrait faire du McMahon Stadium son nouveau domicile l’année prochaine. Deanna Zumwalt affirme travailler activement la société chargée d’administrer le stade pour remplacer la surface artificielle actuelle par une nouvelle répondant aux normes élevées de la FIFA.
C’est aussi la maison de Stampeders de Calgary dans la Ligue canadienne de football.
Concernant l’impact de l’immensité du stade de 35 000 places sur l’ambiance des rencontres, le président n’y voit pas de problème. Elle voit même grand, espérant qu’un jour nous allons le remplir
.
Ce qui nous a vraiment lancé dans ce voyage, c’est l’inclusion. Le fait qu’il s’agisse d’un établissement central, relié aux transports publics, permet à tous les habitants de la ville d’y accéder facilement.
justifie Deanna Zumwalt.
Le maire de Calgary, présent pour le grand dévoilement, est on ne peut plus d’accord.
Le stade McMahon est depuis longtemps un lieu de rencontre pour les familles et les supporters. Je suis très heureuse que le football féminin fasse désormais partie de l’incroyable série d’événements et de matches qui s’y déroulent
» proclame Jyoti Gondek.
En plus de Calgary, les villes de Montréal, Toronto, Vancouver, Ottawa et Halifax accueilleront également des équipes professionnelles dès l’année prochaine. Leur nom, leur logo et leurs couleurs n’ont pas encore été dévoilés.
Jusqu’à présent, le Canada était le seul parmi les 10 premiers pays du classement FIFA à ne pas avoir de ligue professionnelle féminine.
Avec les informations de Radja Mahamba
