Cette histoire de la flamme olympique est-elle vraiment raisonnable alors que l’on défend des Jeux durables ? – .

Cette histoire de la flamme olympique est-elle vraiment raisonnable alors que l’on défend des Jeux durables ? – .
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Dans la série des sujets qui naissent dans la machine à café, celui-ci se pose là, et on ne remercie pas notre collègue Emilie. « Et si vous calculiez l’empreinte carbone de la flamme olympique, c’est une bonne idée, non ? « . Excellente idée, mais comment faire ? Après des heures à tordre dans tous les sens les calculateurs d’empreinte carbone, comme celui de la fondation Good Planet ou celui de Nos excellents gestes climatiques, il a fallu se rendre à l’évidence : impossible d’arriver à un chiffre clair sur cet ultime symbole des Jeux.

Si Paris 2024 a clairement insisté sur sa volonté de Jeux « plus responsables », il existe néanmoins des zones d’ombre sur la pérennité et les effets sur le climat d’un tel événement, et notamment sur le parcours de la flamme olympique d’Olympie à Paris. Son voyage du berceau grec à la ville hôte est l’un des événements les plus symboliques associés aux Jeux. Mais est-il voué à disparaître pour des raisons écologiques ? Autrement dit, pollue-t-il à tel point qu’on pourrait un jour l’effacer des festivités ?

Des choix forts en matière d’environnement, proclame Paris 2024

Mais revenons à notre flamme et au relais qui l’entoure. Allumée le 16 avril, elle a parcouru onze jours la Grèce, portée par six cents relayeurs, à travers sept îles, dix sites archéologiques et le rocher de l’Acropole, et a même passé une nuit à côté du Parthénon. Direction ensuite le port du Pirée, au sud d’Athènes, pour embarquer à bord du Belém le 26 avril, le trois-mâts qui l’emmènera à Marseille le 8 mai, où l’attendront 150 000 spectateurs.

Amener la flamme à Marseille, à la voile, est une manière d’envoyer un message écologique fort, se réjouit Georgina Grenon, la directrice de l’excellence environnementale de Paris 2024. Nous avons également travaillé à la réduction de la taille du convoi qui accompagne la flamme et avec les villes hôtes. afin qu’ils se connectent le plus possible au réseau et évitent d’utiliser des groupes électrogènes pour leurs festivités. » »

Le lendemain, le relais olympique débutera sur le sol français, avec des visites prévues à la basilique Notre-Dame de la Garde ou au Stade Vélodrome. La flamme traversera ensuite le pays, visitant notamment les Antilles et la Polynésie, jusqu’à Paris, où aura lieu la cérémonie d’ouverture des Jeux le 26 juillet. Pour l’instant, Paris 2024 n’a pas encore souhaité communiquer sur les « actions fortes » mises en place pour réduire les émissions de carbone lors du relais de la flamme olympique ».

Un bilan carbone exemplaire… pour l’avenir ?

Pour l’ONG Carbon Market Watch, “il est clair que les Jeux olympiques ne peuvent être véritablement compatibles avec le respect de la barrière de 1,5 degré de réchauffement”, objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, “à moins de repenser radicalement” leur organisation. Paris 2024 prévoit l’émission de quelque 1,58 million de tonnes équivalent CO2, soit moins de la moitié des 3,5 millions de tonnes en moyenne pour les Jeux de Londres (2012) et de Rio (2016). Mais l’objectif “paraît à première vue ambitieux” et “difficile à vérifier”, préviennent les experts du carbone.

« Aujourd’hui, c’est compliqué de projeter une telle empreinte carbone », analyse Justine Birot, experte du sport durable et copilote du rapport Décarbonons les Stades pour le Shift Project. En attendant que l’événement ait lieu, il est difficile d’anticiper. » D’autant que Paris 2024 dispose de peu de chiffres avec lesquels comparer, hormis l’examen des projets des éditions précédentes, mais qui contiennent très peu de données vérifiables sur le sujet.

Des changements vers un sport durable ?

L’expert, qui espère produire à terme un rapport complet sur l’empreinte écologique de la pratique sportive quotidienne, fonde encore quelques espoirs sur cet événement XXL. « Nous pouvons être heureux que les Jeux olympiques nous permettent d’accélérer certaines bonnes pratiques en faveur de la durabilité dans le sport. Mais après, y aura-t-il un réel effet ? Cet événement va-t-il vraiment accélérer la transition écologique du sport ? Je ne sais pas. »

Quant à Paris 2024, cela ne fait aucun doute. «Nous nous sommes fixés des objectifs, jamais mis sur la table pour les JOP, de réduire de moitié notre empreinte carbone par rapport aux éditions précédentes», explique Georgina Grenon. Pour la conception de la torche notamment, les équipes organisatrices ont estimé l’impact carbone sur les éditions précédentes de fabrication et d’exploitation à une centaine de tonnes. “Pour les Jeux de Paris, nous l’avons réduit à six tonnes.” Recette ? 2 000 torches produites au lieu de 10 à 12 000, « rechargeables et réutilisables plutôt qu’à usage unique », matériaux moins polluants « avec 100 % d’acier recyclé et du biogaz français pour l’allumage ».

Mais « chercher des réductions autant que possible, et montrer que nous pourrions organiser ces Jeux d’une manière différente » suffira-t-il à convaincre que les Jeux et tous leurs symboles associés que l’empreinte carbone générée est durable ? Pour Carbon Market Watch, « c’est encourageant mais il faut faire davantage ». Même supprimer le relais de la flamme olympique ? La patate chaude sera pour Los Angeles en 2028.

 
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