Depuis des semaines, Giannis Antetokounmpo avait fait pression sur ses dirigeants pour lui trouver une superstar. Il l’avait avec Damian Lillard. Pendant des semaines, il a mis la pression sur son nouvel entraîneur, et ses managers sont allés chercher Doc Rivers. Et finalement, c’est Giannis lui-même qui a fait défaut dans la dernière ligne droite.
La faute à une blessure au mollet gauche, qui lui a fait manquer les trois derniers matches de saison régulière, ainsi que toute la série contre les Pacers. Avant le Game 6, il s’était préparé physiquement sur le terrain, mais il n’a jamais reçu le feu vert des médecins, contrairement à Damian Lillard.
Absent au pire moment de la saison
« Honnêtement, je ne lui ai pas beaucoup parlé parce que je sais qu’il est en colère. » rapporte Khris Middleton. « J’y suis déjà allé… Tu as envie de jouer, tu te bats pour revenir, tu te bats avec le staff médical pour te dire que tu vas bien, mais ils te ralentissent un peu. Je pouvais voir la frustration sur son visage. Je sais à quel point il le voulait, à quel point il voulait être sur le terrain, à quel point il voulait être le grand joueur qu’il est et prouver au monde entier à quel point il reste un grand joueur. Je sais qu’il a beaucoup de choses en tête en ce moment, ne serait-ce que la frustration de ne pas être disponible à cette période de l’année. »
Présent sur le banc, Giannis Antetokounmpo aura joué le « pom-pom girl » tout au long de la série, et sans lui, les Bucks ont été dominés sur les rebonds offensifs ou sur les jeux rapides. Son 2m11 faisait défaut à tous les niveaux, et son absence a obligé Doc Rivers à démonter son banc pour faire titulariser Bobby Portis. Même si certains coéquipiers ont refusé d’en parler, pour Danilo Gallinari, l’absence du « Greek Freak » est la raison numéro 1 de cette élimination.
Les plans de match changent sans lui
“Bien sûr, c’est la clé!” Avec Giannis, le match change, la série change… Et puis Dame n’était pas à 100% » se souvient l’Italien. « Quand on perd deux joueurs majeurs, c’est évidemment différent. Mais le plus important est d’arriver en bonne santé en playoffs. Ce n’était pas le cas et nous avons perdu. »
Pour Malik Beasley, peut-être que le Game 7 aurait permis à son coéquipier d’être là…
« Tout ce que nous voulions, c’était gagner ce match pour revenir à Milwaukee et espérer que Giannis pourrait être là. Cela ne s’est pas produit… » Pour AJ Green, qui vivait ses premiers playoffs, c’est tout simplement la loi du basket. « C’est l’un des meilleurs joueurs du championnat, et nous avons essayé de compenser. Mais avec lui sur le terrain, les plans de jeu des équipes changent complètement. C’est dur, mais le basket, c’est comme ça parfois… »
