Compiegne. Il participe à un braquage de véhicule chez Yamaha pour rembourser une dette de drogue

Compiegne. Il participe à un braquage de véhicule chez Yamaha pour rembourser une dette de drogue
Compiegne. Il participe à un braquage de véhicule chez Yamaha pour rembourser une dette de drogue
Photo : Facebook Yamaha Compiègne

«J’avais une dette de chicon.» Interdit de séjourner Compiègne depuis le trafic de drogue, le Senlisien Yanis Paillet participé à une cassé au véhicule bélier. Le jeune homme de 19 ans a participé au vol de deux vélos de motocross et de deux vélos électriques au Concessionnaire Yamaha depuis Compiègne, dans la nuit du lundi 22 avril au mardi 23 avril.

Ce braquage de réunion avec destruction dans un entrepôt a eu lieu vers 5 heures du matin. Lorsque les policiers sont arrivés sur les lieux, ils ont constaté la présence d’un camion benne, encastré dans la vitre en faisant marche arrière.

Un boulanger qui était de service a déclaré être passé devant la concession, alors que les alarmes retentissaient. Outre le camion bélier, il a encore aperçu un individu poussant une moto tout-terrain en direction de la piscine. Il s’agit de Yanis Paillet, mais les enquêteurs le découvriront plus tard.

Deux motos et deux vélos volés, et dégâts importants chez le concessionnaire

Les policiers ont aperçu deux individus vêtus de noir s’enfuir à leur vue. L’un des agents reste sur place tandis que les autres poursuivent les suspects, en vain.

Il y a des dégâts importants chez le concessionnaire. De nombreux deux-roues gisent au sol. La clôture est arrachée sous le choc. Le moteur du camion-benne tourne toujours. Il appartient visiblement à un habitant de Villers-Saint-Paul et n’a pas encore été déclaré volé. Les agents du centre de supervision intercommunal de l’Agglomération étudient les images. Ils retrouvent la trace de l’individu, qui s’obstine toujours à faire avancer la moto comme une draisienne. Impossible de démarrer le moteur. Il finit par le cacher.

La police visionne la vidéosurveillance du Burger King. On retrouve les traces de l’individu, toujours seul. «Ils m’ont abandonné», a-t-il déclaré à la barre. Il se dirige vers un automobiliste. “C’était un chauffeur Uber à qui j’ai demandé l’heure et à qui j’ai demandé son téléphone, afin d’appeler ma compagne”, raconte-t-il. Elle vient le chercher dans une voiture dont les enquêteurs constatent l’immatriculation sur les images. C’est ainsi qu’ils retrouveront le couple, qu’ils placeront en garde à vue.

Un seul accusé à la barre

Mais seul Yanis Paillet fait l’objet de poursuites. Son partenaire ne semblait pas avoir conscience de ce qu’il venait de commettre. Elle n’a posé aucune question lorsqu’il lui a demandé de charger la moto de motocross qu’il avait cachée dans la voiture. Sur les images du Burger King, on voit un convoi de trois véhicules effectuant le braquage : le camion-benne et deux camionnettes. . Une vraie équipe avec plusieurs individus. “Je ne donne pas de nom parce que j’ai peur des représailles”, a-t-il déclaré en garde à vue. Il maintient cette position à l’audience, mais souhaite expliquer tout ce qui le concerne.

« Je me suis retrouvé là-bas à la dernière minute », explique le jeune homme qui aura 20 ans le 10 octobre prochain. J’ai été contacté à 4 heures du matin sur WhatsApp. J’étais à Creil. On m’a proposé de le faire pour rembourser ma dette Chichon de 3 500 €. L’année dernière, j’ai déjà remboursé 1500 €. Mais j’ai dû arrêter de travailler chez Amazon pour suivre une formation. Il me restait donc encore 2 000 €.

«Les autres montagnes abandonnées sur place»

Yanis Paillet embarque avec les autres individus du convoi : « J’étais passager dans le dernier véhicule. Sur place, ce qui se passe est ce qui se passe. Il me restait juste à charger le vélo. Il fallait en prendre le plus possible, mais ils n’étaient pas organisés. J’ai même dit “C’est quoi ce travail ?” quand j’ai vu les dégâts avec toutes les motos au sol. Et puis ils m’ont laissé là. Pour ma part, je me suis dit que je n’étais pas là pour rien. J’ai acheté une moto pour rembourser ma dette. C’est le cas.

« Ce sont eux qui vont vous devoir de l’argent… », commente le président. « Vous savez, madame, tout ce qu’on prend dans la rue coûte moins cher… » explique-t-il. Tout de même, selon le communiqué du concessionnaire, il y aurait 30 000 € de véhicules volés : deux motos de motocross Yamaha TTR et YZ et deux vélos électriques. Et pour 60 000 € de dégâts, incluant la vitre et les véhicules gisant au sol. Une estimation plus précise sera toutefois faite lors de l’audience sur les intérêts civils du 12 septembre.

« Je rembourserai ma dette »

Le prévenu est poursuivi pour s’être rendu à Compiègne. Malgré l’interdiction de trois ans dont il faisait l’objet, depuis sa condamnation pour trafic de drogue. “Je pensais que c’était fini depuis qu’on m’avait retiré le bracelet.” « Le sens de la peine était de ne pas fréquenter certaines personnes… », lui a rappelé le tribunal. «Je ne savais pas que ce qui était demandé serait fait à Compiègne», poursuit le prévenu. Si le braquage avait eu lieu ailleurs qu’à Compiègne, il aurait davantage respecté la loi. «Je suis désolé pour les victimes. Je rembourserai ma dette.

Yanis Paillet a déjà suivi un parcours de citoyenneté pour violences sur policier après un jugement au tribunal de Senlis en 2023. « Et alors ? demande le président. « Eh bien, c’est un stage, madame… » répond-il en souriant. J’ai appris des choses pour plus tard… » « Mais vous êtes un adulte… » remarque le président. «Je veux dire, quand j’ai des responsabilités», explique-t-il.

La précédente condamnation remontait à 2021. Le tribunal judiciaire de Compiègne l’avait condamné pour trafic de stupéfiants à une peine de prison, dotée d’une surveillance électronique.

“Je dois m’éloigner de l’Oise”

«Je dois m’éloigner de l’Oise», raconte le jeune homme qui a perdu son permis. « Oui, mais quand on vous emmène, vous revenez… » note le président. Le prévenu a la possibilité de se rendre à Issoudun, où se trouve la copine de ma mère. « J’ai passé cinq jours en prison », a-t-il déclaré. Il y aura du travail à Châteauroux.

Pour le procureur, l’audience vaut mieux que la garde à vue. Après avoir été dans le déni total, il confirme à la barre que « c’est lui que l’on voit repartir avec une moto, qu’il charge dans la voiture de sa compagne venue le chercher… » Il reste des zones d’ombre, mais le public Le procureur s’en contentera : « Les individus ont volé deux motos et deux vélos électriques. Nous aurions pu en charger davantage, mais c’est resté. Une grande partie des véhicules sont au sol. L’opération tourne au fiasco. Le monsieur est identifié et nous l’attrapons. Je doute de cette intervention décidée à la dernière minute. M. Paillet semble ancré dans un comportement délinquant. Il dit qu’il cherche du travail, mais qu’il ne s’est pas présenté pour des missions temporaires.

Elle requiert trois ans de prison, dont un an avec sursis pendant deux ans, avec obligation de travailler, pour réparer les dégâts selon ses moyens.

« Il vivra près de Châteauroux avec un gardien de prison »

Maître Imed-Eddine Abderhim estime que son client n’a pas le parcours de la personne décrite par le parquet. « Il s’est rapproché de la délinquance, c’est vrai, mais il n’y est pas ancré. Ces trois jours de garde à vue et trois autres de détention suffisent à lui faire comprendre que sa place n’est pas en prison. Il est capable d’autre chose que de se retrouver dans les prétoires. Châteauroux est un autre décor que Creil ou Compiègne. Punissons-le en le retirant de l’Oise. Il n’aura plus de contact avec sa mère et son petit frère de huit mois, c’est vrai, mais il ira vivre chez l’amie de sa mère, qui est gardienne de prison. Sa récente formation lui permettra de travailler. La réintégration et l’indemnisation ne se produisent pas en prison.

Yanis Paillet a écopé de trois ans de prison, dont deux ans avec sursis avec mise à l’épreuve. Il a été interdit de paraître dans l’Oise pendant trois ans. La partie ferme de sa peine pourra faire l’objet d’une surveillance électronique. “En attendant votre rendez-vous avec le juge de l’application des peines dans un délai de cinq jours, vous resterez en détention”, explique le tribunal. C’est la dernière main que la justice vous tend.

« Merci de m’avoir envoyé à Châteauroux », conclut le prévenu. “Eh bien, écoute, si tu es heureux…”

 
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