La baisse du prix de l’amoxicilline était attendue mais elle n’est pas arrivée au meilleur moment selon l’USPO ! Le syndicat a demandé jeudi 12 avril au Comité économique des produits de santé (CEPS) de « revenir en arrière » considérant « cette mesure précipitée « . ” Le CEPS avait accepté d’augmenter temporairement de 10 centimes le prix des spécialités à base d’amoxicilline pour inciter les industriels à produire davantage et sécuriser leurs approvisionnements pendant l’hiver. Nous savions que le prix allait baisser. Mais le retour au prix précédent a été décidé alors que des tensions d’offre subsistent. Ce n’est pas un bon signal », a déploré Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO lors d’une conférence de presse vendredi 12 avril. Conséquence de ce yo-yo des prix : les pharmaciens qui achetaient les antibiotiques au prix fort et avec des stocks se retrouvent désormais à les revendre à un prix inférieur au prix d’achat.
Toujours pas de stocks chez les fabricants
Certes les tensions sont un peu moins fortes car les pathologies hivernales sont sorties de leur phase épidémique, notamment bronchiolites, Covid-19 et grippe, mais la fragilité des approvisionnements demeure. ” Les tableaux de l’ANSM montrent qu’il n’y a toujours pas de stockage chez les grossistes alors qu’il y en a chez les fabricants. », déplore Pierre-Olivier Variot. L’amoxicilline n’est de loin pas le seul médicament concerné. Avec l’azithromycine orale, les fabricants disposent de 3 mois de stock, ce stock est de 10 jours chez les grossistes et, par conséquent, de seulement 3 jours en pharmacie.
