Selon le PAOK, la police belge a procédé à « l’arrestation arbitraire de personnes munies de billets en cours de validité, qui se sont ensuite vu refuser l’accès au stade ». Des gaz lacrymogènes et des canons à eau auraient également été utilisés « contre les pique-niqueurs ». Lorsque les supporters du PAOK ont voulu quitter le stade Jan Breydel, ils auraient été confrontés à des « violences aveugles ».
“Les forces de sécurité belges ont balayé toute notion d’hospitalité et de sécurité”, a déclaré le club grec, qui a également porté plainte auprès de l’ambassade de Grèce en Belgique et évoqué une “haine sans précédent et arbitraire” à l’égard de ses supporters.
Le PAOK exige que les « responsables des souffrances de ses partisans soient punis de manière exemplaire » et réclame des compensations. Par ailleurs, les Grecs demandent au Club de Bruges de condamner les agissements de la police belge.
Cinq policiers blessés lors d’émeutes avec des supporters grecs
Après le dépôt de plainte, la police de Bruges a totalement nié les faits. « Il est surprenant que les Grecs aient porté plainte. Nous n’avons absolument pas empêché arbitrairement les supporters munis de billets valables d’entrer dans le stade », défend-elle.
Si certains détenteurs de billets n’ont pas pu assister au match, “c’est entièrement la faute des supporters sans billets qui ont tout fait pour entrer de force dans le stade avant l’ouverture de la billetterie”, estime la police. Selon elle, les personnes sans ticket ont réussi à pénétrer dans l’enceinte, au détriment de celles qui possédaient un ticket.
La police défend également son utilisation de canons à eau, pour tenter d’empêcher les fraudeurs d’entrer dans le stade. «Nous n’avons eu recours qu’à une “force” progressive, pleinement justifiée d’un point de vue stratégique. À un moment donné, la pression était si forte sur l’accès sud que de nombreuses personnes se bousculaient et tambourinaient, rendant la situation dans cet étroit couloir particulièrement dangereuse pour la police, les stadiers et tous les supporters.»
Après le déploiement des canons à eau, des bus ont été déployés pour ramener les personnes sans billet en ville. « Si les Grecs prétendent qu’ils faisaient juste un pique-nique, avec tous les déchets et les ravages qu’ils ont laissés derrière eux, cela fait sourciller. Les images parlent d’elles-mêmes”, a déclaré la police.
Après le succès de Bruges à l’aller, le match retour en Grèce aura lieu jeudi prochain.
