Doubs. Le directeur de l’hôpital de Pontarlier « suspendu par mesure conservatoire » pour quatre mois

Doubs. Le directeur de l’hôpital de Pontarlier « suspendu par mesure conservatoire » pour quatre mois
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« Nous sommes étonnés. » À l’hôpital de Pontarlier, l’humeur du personnel oscille entre étonnement, questions et parfois inquiétudes depuis le 19 avril et la suspension conservatoire du directeur général, Jean-David Pillot.

Une mesure « provisoire » en attendant les conclusions de l’enquête

À la tête du Centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté (CHIHC) depuis octobre 2023, l’urgentiste de 62 ans fait, depuis au moins quatre mois, l’objet d’une enquête administrative demandée par le directeur général de l’agence régionale. Santé (ARS) et le Centre National de Gestion (CNG). L’ARS refuse d’entrer dans les détails de l’affaire, mais confirme la mesure « provisoire et conservatoire » qui n’est « pas disciplinaire », dans l’attente des conclusions de l’enquête.

Dans la fonction publique, la « suspension conservatoire » ne constitue en aucun cas une culpabilité et sert surtout à assurer la sérénité dans l’enquête avant de prendre des sanctions ou non si les faits sont avérés. La décision, dans le cas de Jean-David Pillot, aurait été prise à la suite d’un ou plusieurs signalements, a priori sans procédure judiciaire à ce stade.

L’intérim assuré par le directeur du CHU de Besançon

Seule autorité habilitée à communiquer à ce sujet, l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté reste cependant très vague. « Nous suivons avec attention la situation de l’établissement de Pontarlier et veillons à la continuité de son fonctionnement et de celui des établissements qui dépendent de la même direction, par la nomination de Thierry Gamond-Rius, directeur général du CHU de Besançon, pour assurer du travail intérimaire pendant cette période », précise l’agence.

Au centre hospitalier en revanche, la discrétion règne du côté de la direction. Aucun commentaire ne sera fait « par respect pour l’enquête en cours ». Contacté ce lundi, Jean-David Pillot préfère également ne pas s’exprimer pour le moment.

A la tête de l’hôpital pendant six mois

En première ligne depuis son arrivée dans le Haut-Doubs il y a six mois, Jean-David Pillot a alerté à plusieurs reprises ses autorités de tutelle sur des tensions liées aux urgences et autres services du CHIHC. Parallèlement, elle accompagne étroitement la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) du Haut-Doubs Forestier pour le développement de l’offre de santé du secteur, l’implantation de centres de santé ou la création d’une maison de garde médicale. Autant de dossiers brûlants que cette suspension de quatre mois risque d’impacter.

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