Sacrée à Los Angeles il y a un mois, France 7 tentera ce week-end de confirmer son nouveau statut à Hong Kong. L’enjeu est de taille pour Varian Pasquet et ses partenaires. L’ancien joueur du Puc et du Stade Français estime que l’appétit et la confiance du groupe peuvent lui permettre de le relever.
Que pensez-vous du groupe avant le début du Hong Kong Sevens ?
Je trouve ça très bien. Je me sentais un peu fatigué après Los Angeles, ce qui était compréhensible car on sortait d’une double étape au terme de laquelle l’équipe était partie chercher deux médailles après six matches, ce qui était encore plus amer à la fin. Mais depuis, il y a eu un regain d’énergie. Et j’ai l’impression que ce groupe en veut plus. Il n’est pas du tout satisfait.
D’autant que vous allez disputer le Hong Kong Sevens, la plus prestigieuse des étapes, où vous avez souvent été sous le feu des projecteurs…
Oui, c’est un tournoi qu’on connaît bien et qu’on aime beaucoup, avec une bonne ambiance et dans un stade mythique. Il y a une chose ajoutée cette année : on a appris que ce serait la dernière fois dans ce stade. Il sera détruit et, la saison prochaine, le tournoi se jouera dans un autre stade, encore plus grand. C’est un privilège d’être ici pour la fin d’une enceinte aussi spéciale.
Sentez-vous que quelque chose a changé pour France 7 depuis la victoire à Los Angeles ?
Nous savons que tous les regards seront tournés vers nous. Les autres équipes voudront prouver que si on a gagné, c’est parce qu’Antoine Dupont était là, qu’on avait une étoile. Antoine a apporté beaucoup de choses, c’est indéniable, mais on a aussi construit beaucoup de choses au fil des années pour en arriver là. Pour cette étape, nous avons encore un très bon effectif. Les autres auront du mal, mais nous aussi. Dans nos têtes, c’est comme si nous repartions de zéro.
Rester dans les huit est la priorité
Quelles seront les clés de la confirmation ?
Nous devrons définir le contenu et déployer notre jeu. Nous devons gagner en confiance dans certains aspects de notre jeu offensif tout en maintenant des normes élevées en matière de discipline et de défense. Il faudra commencer idéalement par gagner les deux premiers matches pour se faciliter la vie.
Avec 21 points d’avance sur la neuvième place, la qualification pour la finale madrilène est quasiment assurée…
Rester dans les huit est la priorité. Nous sommes dans une très bonne position mais nous poussons fort derrière avec l’Australie qui est à un moment donné. L’équipe est numéro 4 mondiale et compte bien assumer son statut de vainqueur même si tous les compteurs seront remis à zéro pour la grande finale.
Personnellement, comment avez-vous vécu la victoire finale à Los Angeles ?
Cela signifiait beaucoup. Cela fait trois années de ma vie durant lesquelles j’ai travaillé dur pour atteindre un tel objectif. A l’origine, j’avais rejoint un groupe qui n’avait pas encore gagné l’or, je sais ce que ça vaut. L’attente a été longue mais ce n’est pas une fin en soi. Nous sommes des concurrents et nous voulons encore plus : nous voulons l’or à Madrid et l’or à Paris. Nous voulons tout gagner.
On imagine que le fait d’avoir gagné une fois donne encore plus de poids à cette ambition…
C’est très important. Nous nous en sentions capables depuis un moment mais nous ne pouvions pas trop en parler pour ne pas paraître arrogants. C’est comme une libération.
