la tentation irrésistible de faire appel à l’argent public

la tentation irrésistible de faire appel à l’argent public
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P.Parfois, la vie n’est pas aussi compliquée qu’on le prétend. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer ceux qui participent à la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024. Un problème – exceptionnel bien sûr – pour clôturer un budget ? Ne vous inquiétez pas, nous appelons à l’aide la sphère des acteurs publics – Etat et collectivités territoriales.

C’est ce qui devrait arriver au Club France, ce lieu de célébration des médaillés français, qui sera installé à la Grande Halle de la Villette, à Paris, pendant les Jeux. « Les pouvoirs publics trouveront une solution »“, a assuré, mercredi 27 mars, devant les députés, le délégué interministériel à la JOP, Michel Cadot. Il faisait référence au fait que le Comité National Olympique et Sportif français, responsable dudit Club France, où sont attendus 700 000 visiteurs, ne pourra pas le financer entièrement avec des fonds privés.

« Chacun est conscient qu’il va falloir trouver, par un effort collectif, le moyen de compenser 3 à 5 millions d’euros – 5 au maximum – sur les 22 millions » budget global, a expliqué M. Cadot. Si les dépenses pour cet espace sont plus élevées que prévu, les revenus sont également inférieurs aux prévisions, plusieurs fédérations ayant refusé de payer le prix demandé pour s’y installer et ayant opté pour leur propre espace de célébration, dans un autre endroit.

Faire appel à la sphère publique pour couvrir certains coûts et assurer l’équilibre budgétaire est aussi l’option choisie, et assumée, par le Comité d’organisation des Jeux (Cojop), qui rappelle sans cesse qu’il ne doit rien à l’argent public (il s’appuie sur des financements privés pour 96 %). « Je le dis haut et fort, je continuerai de poser la question à nos parties prenantes », précise Fabrice Lacroix, le directeur financier, alors que la Cojop Paris 2024 a récemment demandé à la région Ile-de-France et à la Ville de Paris si elles pouvaient prendre en charge une partie des dépenses qui lui sont dues – ce qu’elles ont refusé. Faire appel à l’argent public est décidément une tentation irrésistible…

Coupes dans le financement du sport

Qu’il s’agisse du déficit du Club France à combler, ou des transferts de charges que la Cojop cherche à réaliser, on peut sans doute dire qu’il ne s’agit « que » de quelques millions d’euros d’argent d’audience. Que cela n’aura aucune conséquence.

Néanmoins, on ne peut s’empêcher de souligner qu’il y a là une collision avec le discours officiel sur l’organisation des JOP, qui veut que « les Jeux financent les Jeux », et avec le contexte budgétaire national, marqué par des réductions des dépenses de l’État de 10 milliards d’euros cette année et de 20 milliards en 2025.

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