l’histoire effrayante de captivité d’un ancien otage du Hamas

l’histoire effrayante de captivité d’un ancien otage du Hamas
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Son témoignage inédit laisse entrevoir l’extrême angoisse des familles et des proches des quelque 130 otages encore détenus dans la bande de Gaza. C’est pour faire la lumière sur leur sort qu’Amit Soussana a accepté de raconter ses cinquante-cinq jours de torture en captivité, ses ravisseurs, les violences sexuelles et les tortures qu’elle a subies, la terreur, l’incertitude, les déplacements mais aussi la peur des bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne.

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Cette avocate israélienne, spécialisée en propriété intellectuelle, a livré son témoignage au New York Times qui l’a interrogée pendant huit heures, recoupant ses déclarations avec des messages, des photos, des dossiers médicaux. Mais aussi avec ses premiers entretiens médicaux dans les vingt-quatre heures qui ont suivi sa libération, le 30 novembre 2023, dernier jour de la trêve, la seule à ce jour, entre Israël et le Hamas. Filmée par la mouvance islamiste juste avant son échange, elle affirmait alors avoir été bien traitée pour ne pas risquer de faire capoter sa libération. Son histoire, près de quatre mois plus tard, est bien différente.

“Totalement dépendante” de son ravisseur

Amit Soussana a été enlevée le 7 octobre par une dizaine d’hommes, certains armés de mitrailleuses, d’un lance-grenades et d’une machette, alors qu’elle était enfermée seule dans la pièce sécurisée de son domicile à Kfar Aza, ce kibboutz situé à moins de 2 kilomètres de Gaza prise d’assaut par le Hamas et ses alliés. Traînée à travers champs, battue par ses ravisseurs, l’otage de 40 ans a été jetée dans une voiture puis conduite à la périphérie de la ville de Gaza. Les examens effectués à sa sortie de captivité ont révélé des fractures à l’orbite de l’œil droit, à la joue, au genou et au nez, ainsi que de graves contusions au genou et au dos.

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Vêtu d’un uniforme paramilitaire, Amit Soussana est emmené dans une maison où un certain Mahomet, chauve et potelé, devient son geôlier pour deux semaines et demie. Elle décrit avoir été enchaînée par les chevilles et retenue dans l’obscurité d’une pièce préparée pour son arrivée. Muhammad la presse de questions sur sa vie privée. “Puis il m’a forcé, avec l’arme pointée sur moi, à commettre un acte sexuel”à la fin de quoi elle confie l’avoir entendu dire : « Je suis mauvais, je suis mauvais, s’il vous plaît, ne le dites pas à Israël. » LE New York Times précise avoir accepté de ne pas publier les détails. Mais la captive raconte la soumission involontaire à elle ” Gardien “. « Vous êtes là avec lui et vous savez qu’à tout moment cela pourrait se reproduire. Vous êtes totalement dépendant de lui. »

Suspendu « comme un poulet »

Amit Soussana affirme avoir vu son lieu de détention modifié après un bombardement nocturne de plusieurs heures le 27 octobre. Tout au long de sa captivité, elle a connu environ six lieux de détention différents, dans plusieurs localités du territoire. Au bout de trois semaines, après avoir retrouvé quatre otages, elle a déclaré avoir été convoquée dans le salon de l’appartement où son nouveau ravisseur, Amir, jouait souvent avec ses enfants. La voilà attachée, bâillonnée, pendue “comme un poulet” puis battu sans relâche, apparemment pour obtenir des informations. “C’était comme ça pendant environ quarante-cinq minutes, elle raconte. Ils m’ont frappé, ont ri et m’ont donné des coups de pied, et ont appelé les autres otages pour me voir. »

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Mi-novembre, Amit Soussana a été emmenée dans un tunnel, où elle disait avoir peur, à chaque chute de missile, de se retrouver “enterré vivant”. À mesure que les raids s’intensifiaient, elle dit avoir pensé aux civils de Gaza, se demandant pourquoi le Hamas ne leur avait jamais construit d’abris. «Je me suis senti désolé pour euxdéclare-t-elle. Rien que de penser que nous allons grandir comme ça, c’est effrayant. »

“Amit.” Israël. Toi. Une heure. »

Après plusieurs jours sous terre, elle a été emmenée dans une autre maison, puis dans un bureau de la ville de Gaza, son dernier lieu de détention. Le 24 novembre, les échanges entre otages et prisonniers commencent dans le cadre de la trêve. Chaque jour apporte son lot d’espoir et de déception jusqu’à ce qu’un gardien lui dise, le 30 novembre : “Amit.” Israël. Toi. Une heure. » L’otage a été libéré quelques heures plus tard avec la franco-israélienne Mia Schem.

Mercredi, son témoignage a fait la Une des quotidiens israéliens. « C’est un signal d’alarme, un appel au monde à agir, à faire tout ce qui est en son pouvoir et à faire pression sur le Hamas pour qu’il libère nos otages »a commenté le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, alors que les négociations patinent. « Le témoignage terrifiant d’Amit est une preuve supplémentaire que nos proches à Gaza subissent chaque jour des tortures physiques, sexuelles et psychologiques. Chaque jour semble être une éternité. » a réagi, via le Forum des Familles, Ayelet Levy Shachar, la mère de Naama Levy, otage de 19 ans.

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