Le roi Philippe et le ministre de l’Energie bientôt en Namibie pour un voyage officiel

Le roi Philippe et le ministre de l’Energie bientôt en Namibie pour un voyage officiel
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Le Roi, accompagné de Tinne Van der Straeten. Le ministre belge de l’Energie (Groen) sera en Namibie du 29 avril au 3 mai. La délégation belge, composée également de plusieurs chefs d’entreprise, se rendra à Windhoek et Walvis Bay. Objectif global : soutenir les opérateurs belges actifs dans le domaine des énergies renouvelables, du développement portuaire, du transport maritime durable et du transfert de compétences dans ces domaines. Et soutenir les échanges d’expertise et les partenariats avec la Namibie.

Comme ce fut le cas pour la visite officielle à Oman en 2022, cette visite royale « illustre la volonté des deux pays de travailler ensemble à une transition énergétique durable ». La Belgique renforce le partenariat avec son homologue namibien pour collaborer notamment au développement de l’hydrogène vert. Des projets qui associent secteurs public et privé ainsi qu’opérateurs économiques et de développement.

Lors du sommet sur le climat de Glasgow en 2021, la COP26, la ministre fédérale de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, a établi un protocole d’accord (MoU) avec son homologue namibien, le ministre de l’Énergie, Tom Alweendo. L’objectif de la coopération est l’hydrogène vert et le soutien au lancement d’un projet pilote de station de ravitaillement en hydrogène à Walvis Bay.

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La démarche de déploiement conjoint de l’hydrogène vert, qui sera au centre de la visite à Walvis Bay, s’inscrit dans la stratégie fédérale initiée en 2021.

Un protocole d’accord existe également dans ce domaine depuis 2022 entre l’UE et la Namibie.

La reconnaissance mondiale de l’expertise technologique des entreprises belges au service des énergies renouvelables et de la transition verte est, selon une série d’observateurs et d’acteurs clés, en constante croissance. La Belgique se positionne ainsi comme un « pionnier international en matière de changement climatique ».

Il s’agit donc de soutenir ces entreprises engagées dans des secteurs essentiels au développement durable de la planète, thème naturellement fédérateur, brûlant, et cher de longue date au roi Philippe.

La Namibie, un marché émergent prometteur pour les énergies renouvelables

La coopération internationale est intrinsèquement cruciale dans ces domaines. Notamment avec la Namibie, pays considéré comme stable, et qui partage les ambitions et objectifs belges en matière de transition climatique.

C’est l’un des rares pays africains à s’être engagé à atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. La Namibie a adopté une stratégie en ce sens en 2017 et entend obtenir 70 % de son électricité à partir de sources renouvelables. énergies renouvelables d’ici 2030. Le pays vise un accès universel à l’électricité d’ici 2040.

Comment le roi Philippe met son réseau international au service de la Belgique

Le territoire national est vaste mais peu peuplé (environ 2,6 millions d’habitants). Une croissance économique régulière et une stabilité politique lui ont permis d’atteindre « le niveau d’un pays à revenu intermédiaire supérieur ». Mais la pandémie de Covid-19 a accru les difficultés structurelles. Parmi ceux-ci, le manque d’accès aux services de base, notamment dans les zones rurales.

La production électrique étant insuffisante pour répondre à la demande nationale, la Namibie s’approvisionne auprès des pays voisins, l’Afrique du Sud (80%), mais aussi la Zambie et le Botswana. Environ 40 % de sa population n’y a toujours pas accès.

Le pays dispose également d’un fort potentiel en matière d’énergies renouvelables. Elle convoite la position de leader de la transition vers les énergies propres, dont l’hydrogène, en Afrique subsaharienne.

Même si la sécheresse a pu entraîner l’insécurité alimentaire dans le pays, le potentiel solaire exceptionnel de la Namibie en fait un marché émergent prometteur pour les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.

Le port de Walvis Bay est un hub logistique incontournable en Afrique subsaharienne. Une position stratégique avec un accès direct aux principales routes maritimes, favorisant le transport de carburants propres.

Windhoek, la capitale

Accueil présidentiel à la State House, exposition photo sur un projet de reforestation et visite d’une ONG sociale locale

Première étape du voyage, Windhoek, la capitale. Le roi sera reçu à la State House, résidence officielle et siège du gouvernement, par le président namibien, Nangolo Mbumba, avec qui il aura un entretien en face-à-face. Nangolo Mbumba dirige le pays depuis le 4 février, après le décès de son prédécesseur Hage Geingob. Il a étudié aux États-Unis où il a notamment acquis une maîtrise en biologie.

Les deux chefs d’Etat visiteront l’exposition photo Lignaverda, un projet belge de reforestation d’Entrepreneurs Sans Frontières. « Rendons le désert vert ». C’est un slogan de cette ONG internationale certifiée par la Convention des Nations Unies pour lutter contre la désertification. (UNCCD), L’alignement des intérêts écologiques et socio-économiques locaux est l’une des clés des opérations de terrain de l’organisation. Cela implique les communautés locales dans les projets, en tenant compte de leurs besoins et aspirations, et crée des emplois à long terme tout en respectant l’égalité des sexes. Le tout s’inscrit dans un processus microéconomique qui offre aux jeunes générations de nouvelles opportunités éducatives et « améliore les conditions de vie de la communauté ».

Toujours à Windhoek, le roi et le président visiteront le centre communautaire Hope Initiative – Southern Africa Initiative (HISA), une ONG namibienne locale qui agit contre l’extrême pauvreté dans les banlieues de la capitale. Ce projet de société, soutenu entre autres par l’Union européenne, porte sur « l’émancipation socio-économique des familles », une autonomisation qui passe naturellement par la sécurité alimentaire, l’accès à l’hygiène, aux soins médicaux et à l’éducation.

Walvis Bay, futur « hotspot » des carburants propres en Afrique subsaharienne

Cleanergy, la joint-venture belgo-namibienne qui produit de l’hydrogène vert

Walvis Bay est la deuxième plus grande ville de Namibie et la plus grande ville côtière du pays. Elle a connu plusieurs colonisations. C’est un port logistique majeur pour l’Afrique australe. Ses installations permettent les échanges de marchandises avec le reste de la Namibie, la Zambie, la République Démocratique du Congo, le Botswana.

Le port en eau profonde de Namport à Walvis Bay est partenaire du port d’Anvers-Bruges. Ils ont notamment signé un protocole d’accord pour « une coopération stratégique et le potentiel de production et d’exportation d’hydrogène ».

Des projets qui ont aussi une dimension européenne, l’UE soutenant Walvis Bay comme « porte d’entrée vers l’hinterland industriel de l’Afrique australe », et la coopération entre ports.

Un exemple de cet investissement européen : l’Allemagne est associée au projet de la société belge CMB.Tech. CMB.Tech est la division cleantech de la CMB (Compagnie Maritime Belge) qui construit, possède, exploite et conçoit de grandes applications marines et industrielles fonctionnant à l’hydrogène et à l’ammoniac. Son centre de technologie et de développement est situé à Brentwood, Essex et son siège social est à Anvers.

Une joint-venture lie CMB.Tech et le consortium namibien Ohlthaver&List (O&L) Group, le plus grand groupe privé du pays. Cette coentreprise s’appelle Cleanergy Solutions Namibia.

Cleanergy construit la première station publique de ravitaillement en hydrogène vert pour camions, équipements et applications ferroviaires sur le continent africain, à Walvis Bay. Son ambition : faire de Walvis Bay un « hotspot » des carburants propres en Afrique subsaharienne.

A terme, Cleanergy prévoit également de créer une unité de production d’ammoniac à partir d’hydrogène vert. L’ammoniac vert peut, à la place du gaz fossile, être utilisé pour produire de l’électricité. Des pays comme le Japon en consomment déjà pour faire fonctionner des centrales thermiques.

Toujours sur le site de Cleanergy, le Roi des Belges et le Président namibien visiteront le projet Coosha, « Green Hydrogen for Cooking and Cooling in Namibia », une installation de réfrigération et de cuisson à hydrogène vert, développée avec la technologie belge.

 
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