A l’image du club de football de Montpellier, dernier du championnat, Téji Savanier est dans la tourmente depuis ses propos déplacés et malheureux en réponse à un supporter repris sur les réseaux sociaux. Ce vendredi, le capitaine du MHSC a également été sanctionné sportivement et financièrement par le président Laurent Nicollin.
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Icône de Montpellier, le capitaine Téji Savanier est au cœur des soubresauts d’un club plongé à la dernière place de Ligue 1.
Ce vendredi matin, à la veille de la première réunion de l’année 2025, le président Laurent Nicollin, meurtri par les mauvais résultats et les critiques, s’est adressé à son staff dans les vestiaires. Furieux de l’élimination et de « l’humiliation » subie au Puy, il attend une réaction du groupe. Puis il a convoqué Téji Savanier dans son bureau. Savanier, recruté à Nîmes en 2019 pour 10 millions d’euros, le plus gros transfert de l’histoire du club héraultais.
Meneur de jeu moins influent, cadre incapable de redresser une équipe à la dérive, hygiène de vie pointée du doigt, Téji Savanier, 33 ans, vient d’être sanctionné par Laurent Nicollin à la suite d’un échange informel avec des supporters lors de l’élimination en 32e de finale de Coupe de France à Le Puy (4-0), juste avant la pause.
Au milieu du match, Savanier répond “Quand tu as 210 000 euros, ça va” aux supporters qui le harcelaient dans la dernière place du MHSC.
L’échange, diffusé sur les réseaux sociaux via une vidéo, a provoqué une succession de réactions, un communiqué du club, la colère des supporters et les excuses du joueur.
Ce vendredi, à la veille du match contre Lyon, le président du club a eu un face-à-face avec son capitaine.
Selon L’Equipe, Laurent Nicollin aurait donc décidé de retirer son brassard de capitaine à Téji Savanier. Il devrait d’ailleurs être sur le banc des remplaçants samedi face à l’OL.
De plus, le joueur a été sanctionné financièrement et il a accepté de verser 60 000 euros à une association caritative soutenue par le club, suite à ses propos déplacés qui ont créé un bad buzz sur les réseaux sociaux.
Malgré son déclin actuel, avec un seul but inscrit, il bénéficie toujours de la confiance de son entraîneur Jean-Louis Gasset, dans la lignée de son prédécesseur Michel Der Zakarian, grâce à un talent palpable depuis cinq saisons (43 buts, 32 passes décisives en 163 matchs). ). Mais son récent dérapage peut-il altérer son statut d’intouchable ?
Capitaine au pouvoir diffus, Savanier ne parvient pas à échapper au peloton des cadres trentenaires sur la pente descendante, à l’image de Wahbi Khazri, dont le temps de jeu a été écourté par Gasset, tout comme Der Zakarian, et placé en vain sur le terrain. liste des transferts l’été dernier.
Le mois de janvier va être mouvementé, on entend des bruits, je vois des joueurs un peu désabusés ou inquiets, ou d’ailleurs. Nous vivrons au jour le jour, c’est à moi de le découvrir. Mais il y a quelques joueurs qui me font ressentir, peut-être, une envie d’ailleurs.
Jean-Louis Gasset, MHSC coach.
L’enfant de la cité de Gély, à Montpellier, qui vit toujours dans son quartier gitan d’origine, ne respecte pas toujours les codes du sport et du football de haut niveau. Der Zakarian, démis de ses fonctions en octobre, lui a reproché à plusieurs reprises ses « kilos en trop » et ses difficultés à suivre une Ligue 1 réputée pour son exigence athlétique.
Aujourd’hui, Téji Savanier a entre les pieds le sort de son club formateur, et une réputation écornée. Au terme d’une troisième saison consécutive dans l’Hérault, marquée par un véritable déclassement, le meneur de jeu peut se transformer en rédempteur ou assumer la responsabilité de la relégation.