Il y a environ une semaine, Ange Capuozzo a livré un témoignage très fort dans la presse sur la période très difficile qu’il a traversée après la Coupe du Monde. L’international italien n’a pas eu peur d’admettre qu’il souffrait de dépression et a expliqué comment cela avait affecté sa vie. « Plus rien ne me procurait d’émotion. Même le positif ne me faisait plus plaisir. Je n’ai plus apprécié la vie”a-t-il indiqué.
Heureusement, Ange Capuozzo s’en est sorti et c’était aussi le but de son témoignage : si la dépression frappe sans forcément prévenir, “la porte de sortie existe”. Et en conférence de presse jeudi, Blair Kinghorn, autre international du Stade Toulousain, a répondu aux propos de son camarade, comme on peut le lire dans La Dépêche.
Lui qui est aussi habitué à composer avec des plannings très chargés, partagés entre le club et la sélection, comprend tout à fait à quel point la santé mentale peut vite devenir un sujet problématique à gérer, et à quel point le milieu extérieur au rugby a un rôle crucial à jouer. .
Il est difficile. Semaine après semaine, il faut être à la hauteur. C’est une longue saison, surtout en Top 14. Ça ne s’arrête pas, ça continue. Cela peut donc être mentalement difficile.
Je pense qu’avec une bonne équipe, on devrait pouvoir se démarquer du rugby. Quand je rentre à la maison, j’ai ma famille autour de moi, mes amis aussi. Ça aide, mais la saison est longue. Le rugby peut être difficile mentalement, c’est sûr.
Stade Toulousain in prevention
Si l’environnement extérieur est important, le club ne l’est pas moins. Les joueurs doivent être accompagnés dans leur milieu professionnel pour pouvoir se confier lorsque leur santé mentale semble fragile. Au Stade Toulousain, des mécanismes existent et ils ont été expliqués par David Mêlé, également présent en conférence de presse. Le sélectionneur espère également que ce sujet sera abordé plus facilement à tous les niveaux du rugby, et pas seulement dans le monde professionnel. Ça avance lentement, « les langues commencent à se délier » dit-il, mais cela doit continuer.
C’est quelque chose qu’on essaie vraiment de mettre en place pour anticiper, plutôt que de le traiter un peu plus tard. Nous faisons de la prévention. On essaie vraiment d’écouter, d’embaucher les bonnes personnes pour éviter tout ça (…) C’est important que cela devienne un sujet dans le rugby en général, pas seulement en Top 14.
Pour résumer
Il y a environ une semaine, Ange Capuozzo a livré un témoignage très fort dans la presse sur la dépression qu’il a vécue après la Coupe du Monde. Blair Kinghorn, autre international du Stade Toulousain, a réagi aux propos forts de son coéquipier, affirmant également que cela peut être très compliqué pour les joueurs au fil des saisons.