l’essentiel
Alors que la justice argentine a abandonné les charges retenues contre les deux rugbymen, l’avocat de la plaignante prépare sa défense. Elle compte tout tenter pour faire reconnaître le viol de son client.
Si le 10 décembre, la justice argentine a débouté le dossier en faveur des deux rugbymen, le dossier pourrait ne pas être clos. Même si elle a été particulièrement touchée par la décision du juge en charge du dossier, la plaignante, une Argentine de 39 ans, ne compte pas baisser les bras.
A lire aussi :
Affaire Jegou-Auradou : «Pourquoi il a accepté, c’est étrange…», l’avocat du plaignant met en cause le procureur de la République et fait appel
Quelques instants après l’annonce du classement sans suite, son avocate, Me Natacha Romano, avait déjà annoncé son intention de faire appel. Ce jeudi 19 décembre, elle a confirmé cette envie. “Les instructions de mon client sont d’épuiser tous les recours, d’aller au bout des recours”, a-t-elle insisté dans des propos rapportés par l’AFP. Avant d’assurer que la justice avait autorisé ce recours, qui sera mené dans les prochains jours.
Quelle est la prochaine étape ?
Oscar Jegou et Hugo Auradou n’en ont donc peut-être pas fini avec la justice. L’affaire pourrait être transmise aux juridictions supérieures : la Cour de cassation de Mendoza, la Cour suprême de la ville puis la Cour suprême nationale. Selon l’AFP, l’avocat n’exclut pas non plus de s’adresser à la Commission interaméricaine des droits de l’homme en dernier recours.
A lire aussi :
Affaire Jegou-Auradou : « On va se donner le - de réfléchir »… Après le licenciement, les deux joueurs pourraient s’en prendre au plaignant
Me Natacha Romano estime que toutes les preuves n’ont pas été « pleinement évaluées ». Elle a notamment évoqué les contusions dont souffrait la plaignante. La défense a fait valoir qu’une maladie hématologique était à l’origine de ces marques. Un argument que Natacha Romano a réfuté, en s’appuyant sur le rapport d’un hématologue.
Pour rappel, les deux internationaux français ont été placés en détention provisoire après avoir été accusés de viol collectif aggravé, à la suite d’un match du XV de France en Argentine. Les deux joueurs, âgés de 21 ans, sont alors autorisés à rentrer en France, où ils reprennent le Rugby dans leurs clubs respectifs, à La Rochelle et Pau.
Rugby
France