Après deux ans de succès en France, Starmania commence une « pause ». Une dernière représentation aura lieu ce dimanche 29 décembre à Marseille avant, selon la production, une escale puis des spectacles à l’étranger. Une décision considérée avec prudence par Thomas Jolly, le réalisateur de cette nouvelle version du spectacle culte de Michel Berger et Luc Plamondon, lancé en 2022.
« Cette rupture arrive à un moment un peu brutal », a-t-il déclaré au Parisien. “J’ai créé et réalisé ce spectacle mais depuis un an, la production m’a tenu très loin de ses décisions, des changements de distribution, que je ne comprends pas bien.”
La production a annoncé la suspension des représentations il y a seulement deux semaines, dans un communiqué. C’est par là que Thomas Jolly, qui a marqué l’année 2024 en assurant la direction artistique des cérémonies des Jeux olympiques, a été informé, assure-t-il : « Je ne m’y attendais pas. J’imaginais (que la série) durerait encore cinq ou six ans.
« La concurrence est très forte »
“C’était nécessaire, après deux années particulièrement intenses et un succès fou”, explique Aurélien Binder, coproducteur de l’émission sous l’enseigne de Fimalac Entertainment, au Parisien. “Il y a beaucoup de comédies musicales sur la route et la concurrence est très forte.”
Le pari de cette mise en scène était en effet gagnant. Passé par la France, la Suisse, la Belgique et le Canada, Starmania a attiré plus de 1,2 million de spectateurs en 361 représentations.
“Il n’y a pas de date de reprise, mais nous travaillons sur la suite internationale”, assure le producteur. “La priorité est en Asie, où la demande est très forte.”
« Un gigantisme difficile à déplacer »
Une perspective qui « ravit » Thomas Jolly tout en l’inquiétant : « J’ai rêvé de ce spectacle en grand et j’y ai d’abord pensé pour un public francophone. La scénographie et 120 personnes sur la route, c’est un gigantisme difficile à déplacer.
Autre sujet d’incompréhension : l’absence d’enregistrement en studio et de captation visuelle. La sortie de l’enregistrement audio est elle-même incertaine. « Nous avons envisagé de filmer le spectacle, déclare Aurélien Binder, mais c’est tellement complexe qu’un enregistrement ne peut pas transmettre ce que l’on voit. » Un argument que Thomas Jolly écarte :
“Nous parvenons à filmer les shows de Mylène Farmer et Taylor Swift et nous n’arrivons pas à capter ‘Starmania'”, souligne-t-il.
«Le fait qu’il n’y ait eu aucun enregistrement ou capture de cette forme me laisse dubitatif. C’est une inaction que je ne comprends pas » (…) « Je suis triste pour moi, pour les artistes, car c’est difficile de s’arrêter sans garder une trace du travail et de l’implication qu’ils ont apporté.
Article original publié sur BFMTV.com