Le portrait
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Le « fils de » s’ouvre dans un roman sur la toxicité du couple. Et essaie d’éviter ses problèmes familiaux.
Un matin pluvieux, nous n’avons pas pu éviter les flaques d’eau et sommes arrivés au café trempés de la tête aux pieds. Cela suscite une forme de pitié de la part d’Anthony Delon, qui déplore : « Évidemment, vous avez des baskets, des chaussettes en fil et une veste en jean… Vous devez porter des bottines, comme moi. Il montre ses bottes. “Et une veste.” Il montre sa veste. “C’est de la chèvre.” Anthony Delon a l’air classe avec son blouson en cuir de chèvre. Il sait faire beaucoup de choses avec les vêtements de seconde main, ce qu’il explique dans son roman, Rail : “Un homme s’habille plus facilement [qu’une femme]une chemise, une veste légère en lin sur un jean avec des chaussures chics et c’est tout. La vie est simple à Saint-Germain-des-Prés.
Bien sûr, il y a parfois des complications. Surtout familial. Mais Anthony préfère ne pas en parler. Pas par modestie, bien au contraire. Par saturation. Même par prudence. Il en a marre. Et en lisant les 1 001 articles sur la santé d’Alain Delon, sa tutelle renforcée et les plaintes de sa fratrie, on se dit : pourquoi pas. Laissons de côté ce clan incapable de s’entendre et concentrons-nous sur la personne en face de nous, avec son joli minois de presque soixante ans, sa chemise blanche et ses mains jouant avec un paquet de cigarettes. Qui es-tu, Anthony Delon, si on oublie que tu es le fils de ton père ?
Aujourd’hui, Anthony est auteur. Dans ce deuxième roman “écrit seul” après l’autobio Entre chien et loup (202
