Avec ses statues XXL sculptées en Chine, le jardin de ces Vendéens ravira les amateurs de mangas – édition du soir Ouest- – .

Les Jardins du Loriot, vaste parc anglo-chinois, situé en Vendée, accueilleront en mai cinq statues monumentales, inspirées de la légende de Sun Wukong. Conçues en Chine, le transport de ces sculptures a été pour le moins mouvementé : elles ont navigué pendant deux mois et demi, avant d’arriver en , au Havre.

En 2008, Monique et Jacques Chaplain, retraités de Venansault, commune vendéenne de plus de 4 500 habitants, se lancent dans la création de ce qui deviendra un vaste parc anglo-chinois. Fréquenté par 7 000 visiteurs l’an dernier, il reste à ce jour unique dans le département.

Depuis, cet ancien cadre de banque et cet ancien professeur d’allemand consacrent leur temps et leurs économies à ce site de 5 hectares, baptisé Jardins du Loriot et peuplé de temples et statuettes orientaux, en prenant soin d’y ajouter une touche de nouveauté.

Monique et Jacques Chaplain, créateurs des Jardins du Loriot, à Venansault. (Photo : Ouest-France)

Une inspiration pour Dragon Ball

« L’année dernière, le site a réalisé ses premiers bénéfices. Nous avons voulu investir, en créant la surprise. » explique le couple. En quelques jours, six personnages du livre Le voyage vers l’Ouest écrit à la fin du XVIee siècle par Wu Chen’en, prendra ainsi les lieux.

Le moine Tripitaka sur son invincible destrier, un cheval dragon blanc, appelé Longwan Sanjun. (Photo : DR)

Le créateur de Dragon Ball, Akira Toriyama s’inspire du roman de Wu Cheng’en dans sa version japonaise . Sous la direction de la fée Guanyin, un cheval dragon transformé en un destrier invincible, Longwan Sanjun. Il est monté par le moine Tripitaka. Avec son équipe, il bravera tous les dangers sur la route de l’Inde, pour rapporter des textes sacrés du bouddhisme, afin qu’ils soient traduits en chinois. résume le duo.

Parmi les cinq statues, les fans de la bande dessinée mondialement connue reconnaîtront également le singe immortel Sun Wukong, le cochon à forme humaine Su Badje, armé d’un râteau à neuf dents, et Shaseng, force de la nature et porteur de bagages. La fée Guanyin prendra place près de l’étang, à quelques mètres de la scène, pour veiller sur les pèlerins.

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Au pied de la Muraille de Chine

Su Bajie, un cochon à silhouette humaine, armé d’un râteau à neuf dents, une arme magique pour « ratisser » les ennemis. (Photo : DR)

Un ensemble de six tonnes, sculpté au pied de la Muraille de Chine, dont le parcours mouvementé n’a rien à envier à celui des pèlerins. “Le transport entre le port de Tianjin, près de Pékin, et le port du Havre a duré plus de deux mois et demi”, explique Jacques Chaplain.

L’explication? « La guerre en Israël et les attaques incessantes des Houthis en mer », ce qui a dissuadé le transporteur, comme bien d’autres, d’utiliser le canal de Suez en Egypte.

Résultat : embarqué sur le navire Rotterdam, les sculptures réparties dans six caisses ont transité par dix installations portuaires chinoises, avant d’être transférées vers un port majeur de Corée du , à bord du Al Zaboura, un énorme porte-conteneurs allemand.

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Un voyage en Afrique

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Le transporteur de bagages, Shaseng, ferme la marche. Il a le don de se déplacer dans les sables mouvants et de combattre dans les eaux tumultueuses. C’est aussi l’immortel qui transportera les saintes écritures en Chine. (Photo : DR)

Après plusieurs escales en Chine, le navire a finalement mis le cap vers Singapour, avant de se diriger vers le cap de Bonne-Espérance, afin de faire le tour de l’Afrique, comme par le passé.

“Il a ensuite transité par Southampton, en Angleterre, avant d’accoster au Havre le 22 avril. Les cartons ont été confinés pendant sept jours, pour des raisons sanitaires, et devraient arriver prochainement à Venansault”, précise Jacques Chaplain.

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La fée Guayin veille à ce que rien ne compromette le voyage de l’équipe vers l’Ouest. (Photo : DR)

Des fondations ont été coulées dans le sol argileux du jardin, actuellement gorgé d’eau, pour recevoir l’ensemble dont les pièces seront hissées à l’aide de poulies sur les rochers, soulevés cet hiver par l’équipe de bénévoles.

« Il faudra près de 48 heures pour tout installer. Mais tout dépendra de la météo ! “, observe le couple. Un résultat à découvrir dans quelques jours.

Jardins des Orioles : ouvert samedi 4 mai et dimanche 5 mai, de 14h30 à 19h, à l’occasion de Neurodon, une campagne de soutien à la recherche sur le cerveau et les maladies neurologiques, organisée par la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC). En mai et juin : ouvert les dimanches et jours fériés, et autres jours sur rendez-vous (sauf lundi). Adresse : 60, Chemin de la Tour, 85190 Venansault.

 
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