la vaccination, seule solution à la résurgence

la vaccination, seule solution à la résurgence
la vaccination, seule solution à la résurgence

Avec 25 000 cas déclarés et 120 décès enregistrés depuis septembre 2023, la rougeole fait rage au Maroc et la situation commence à devenir incontrôlable. Les récents propos de Mohamed El Youbi, directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé et de la Protection sociale, alimentent les inquiétudes et rappellent la situation critique que traverse le Maroc. Selon Ahmed El Habache, dermatologue, le vaccin est la seule grâce salvatrice.

Face à l’inquiétante vague de rougeole qui frappe le pays, les Marocains sont désormais engagés dans une course contre la montre, ou plutôt contre Bouhamroun. Depuis septembre dernier, la rougeole sévit au Maroc, notamment dans le nord du pays où plusieurs cas ont été enregistrés. Cette résurgence d’une maladie autrefois enterrée, ou du moins telle qu’elle apparaissait avant cette vague, rappelle son acuité et suscite une grande inquiétude. La maladie, dont la propagation rapide touche principalement les enfants, a jusqu’à présent touché 25 000 personnes et causé la mort de 120 personnes.

Hespress FR a contacté Ahmed El Habache, dermatologue qui nous a confirmé la gravité de l’épidémie : la rougeole est une maladie virale extrêmement contagieuse et l’une des plus répandues dans le monde, touchant principalement les nourrissons et les jeunes enfants. Cependant, elle peut également toucher les adultes non vaccinés.

Cette maladie est causée par un virus spécifique à l’homme et ne se transmet pas par les animaux. La propagation se fait principalement par les voies respiratoires, par contact avec des personnes infectées, par la toux ou par la simple respiration des individus porteurs du virus. La transmission est donc particulièrement rapide dans les milieux où les mesures d’hygiène sont insuffisantes.

Le cycle de la rougeole débute généralement par une période d’incubation de 2 à 3 jours, durant laquelle aucun symptôme n’est visible. Une fois la période d’incubation terminée, les premiers signes de la maladie apparaissent : une forte fièvre, souvent supérieure à 40°C, accompagnée d’un écoulement nasal, d’une toux et d’une inflammation des yeux.», explique le spécialiste.

Ces symptômes peuvent être assez généralisés et ressembler à ceux d’autres maladies virales. Cependant, la rougeole peut être différenciée des autres affections par l’apparence caractéristique d’une éruption cutanée. Cette dernière débute généralement sur le visage, autour des oreilles, puis se propage rapidement sur tout le corps, jusqu’aux jambes. L’évolution de cette éruption cutanée, associée à d’autres symptômes, permet de confirmer le diagnostic de la maladie.

Quant au traitement de la rougeole, il se concentre principalement sur la gestion des symptômes, précise l’expert avant de souligner que «Bien qu’il n’existe pas de traitement spécifique pour éliminer le virus, des médicaments comme le paracétamol peuvent être utilisés pour faire baisser la fièvre. En cas d’infections secondaires, telles qu’une otite ou une pneumonie, des antibiotiques peuvent être administrés. De plus, la vitamine A est souvent prescrite aux enfants pour renforcer leur système immunitaire et réduire le risque de complications.».

Les complications liées à la rougeole peuvent être graves, notamment chez les enfants de moins de 5 ans et les adultes non vaccinés. ” Les plus courantes sont les infections de l’oreille moyenne (otite), la pneumonie et les complications neurologiques telles que l’encéphalite, qui peuvent entraîner des lésions cérébrales permanentes. Ces complications augmentent considérablement les risques de mortalité et rendent la rougeole particulièrement dangereuse pour les populations vulnérables.», nous raconte notre interlocuteur.

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Selon le dermatologue, « la meilleure façon de prévenir la rougeole est la vaccination« . Le vaccin contre la rougeole, administré entre 12 et 15 mois, est un moyen efficace de prévention de cette maladie, avec une protection pouvant atteindre 95 % chez les individus vaccinés. Un rappel est parfois recommandé pour renforcer cette protection, notamment dans les régions où l’incidence de la maladie reste élevée. Cependant, malgré son efficacité, certaines personnes continuent de résister à la vaccination en raison de la désinformation qui circule sur la sécurité des vaccins.

Dans le détail, il pointe certains jugés «insensé» : Des rumeurs infondées, comme l’association des vaccins avec d’autres maladies comme le COVID-19, ont suscité une hésitation croissante parmi certains groupes de population. Cependant, il est prouvé que les vaccins sont sûrs et que leur rôle dans la réduction de la propagation des maladies infectieuses est essentiel.

Il est crucial de renforcer les campagnes de sensibilisation à la vaccination contre la rougeole. Chaque individu, en particulier les parents, doit être informé des risques associés à la maladie et de l’importance de la vaccination non seulement pour sa propre santé, mais aussi pour celle de la communauté dans son ensemble. La vaccination collective crée une barrière protectrice autour des personnes vulnérables qui ne peuvent être vaccinées pour des raisons médicales, et limite ainsi la propagation du virus.», insiste-t-il.

Par ailleurs, la prévention ne se limite pas à la vaccination. Des mesures d’hygiène rigoureuses, comme le lavage régulier des mains et la désinfection des surfaces communes, sont essentielles pour limiter les risques de transmission. Les espaces publics doivent être nettoyés régulièrement et il est important d’éviter tout contact avec des personnes infectées, notamment pendant la période d’incubation.

Pour calmer les craintes des citoyens, Ahmed El Habache assure que : «La rougeole reste une menace importante pour la santé publique, mais elle peut être efficacement contrôlée et prévenue grâce à la vaccination.

Il est impératifil conclut que « Les autorités sanitaires continuent de promouvoir la vaccination et l’éducation sanitaire pour lutter contre cette maladie. En exerçant une vigilance collective et en adoptant des pratiques de prévention appropriées, nous pouvons réduire la propagation de la rougeole et protéger les générations futures de ses complications. ».

 
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