Des réductions de 1,5 milliard | «Une mission difficile, mais pas impossible», assure Dubé

Des réductions de 1,5 milliard | «Une mission difficile, mais pas impossible», assure Dubé
Des réductions de 1,5 milliard | «Une mission difficile, mais pas impossible», assure Dubé

(Québec) Christian Dubé reconnaît que Santé Québec hérite de la périlleuse mission de couper 1,5 milliard de dépenses. L’arrêté sera « difficile » à respecter tout en limitant les impacts sur les soins, « mais ce n’est pas impossible », estime le ministre de la Santé.

Christian Dubé maintient la pression sur la jeune entreprise d’État, qui devra trouver le moyen d’économiser 1,5 milliard de dollars dans le réseau de la santé et des services sociaux d’ici la fin de l’exercice financier en mars.

La presse a rapporté mercredi que Santé Québec s’apprêtait à annoncer une nouvelle ronde d’abolitions de postes d’ici la fin janvier. Quelque 500 postes seront alors abolis dans les CISSS et CIUSSS de Laval, de l’Outaouais, de Chaudière-Appalaches et de l’Est-de-l’Île-de-Montréal. Il s’agit notamment de postes d’infirmières auxiliaires, d’aides aux services d’hébergement et de préposés à l’entretien ménager.

Read Francis Vailles’ column “Santé Québec faced with the impossible”

” Ce n’est pas pour rien [que le chroniqueur] on l’appelait : mission impossible», a admis le ministre de la Santé à son arrivée à Québec mercredi. « Ce n’est pas pour rien que nous avons trouvé de bons managers pour mener à bien ces missions. […] Revenez dans le film, ils ont quand même réussi. C’est une mission difficile, mais elle n’est pas impossible”, a-t-il ajouté.

Il n’est pas question pour l’instant de lâcher prise même si, selon les informations de La Presse, la direction de Santé Québec estime qu’il sera impossible d’éliminer tous les montants sans réduire les services directs à la population.

« J’ai dit qu’il fallait minimiser l’impact sur les soins. Alors je ne changerai pas d’avis là-dessus», a répété M. Dubé. Le ministre a reconnu pour la première fois en novembre que les coupes de 1,5 milliard auront des effets sur les services, mais qu’ils devraient être « minimisés ». Il a d’ailleurs déjà déclaré que l’équilibre budgétaire du réseau était « non négociable ».

“C’est incroyable qu’on n’exige pas des états financiers mensuels d’une grande organisation qui dépense un milliard par semaine”, a argumenté le ministre. « L’année dernière, en septembre, j’étais à peu près à la moitié de l’année dernière, et je ne savais alors pas si les établissements respectaient leur budget. Cela n’arrivera plus. […] Ce n’est pas une question de réduction, c’est une question de rattrapage », a-t-il déclaré.

Cette mission intervient également dans un contexte où le gouvernement Legault prévoit enregistrer un déficit historique de 11 milliards.

« Équilibrage des positions »

Selon le ministre, les postes supprimés permettront un « équilibre » entre les postes de soir et de week-end et les postes de jour. « Avec nos nouvelles conventions collectives, avec ce qu’on a fait de réorganisation du travail, puis les nouvelles mobilités, il faut dire qu’on avait souvent trop de postes pour la semaine. […]mais il nous manquait des postes […] pour des moments défavorables », a-t-il expliqué.

« Il y a des postes maintenant qui étaient vacants, que nous allons fermer car nous n’avons plus besoin de ces personnes en semaine. […]mais il y a aussi des offres d’emploi [pour les soirs et les fins de semaine] », nuance-t-il.

Par exemple, le CISSS de Laval a notamment suspendu l’affichage de 569 postes, dont ceux d’infirmières, « pour évaluer » ses « besoins organisationnels » à la mi-novembre. Plus de 260 postes ont finalement été affichés par la suite, selon l’établissement.

Santé Québec veut forcer les établissements de santé à revenir à l’équilibre budgétaire. L’ordonnance pèse aussi lourdement sur les épaules des managers dans le contexte de la réforme. Sur la Côte-Nord, le déficit anticipé frise les 100 millions; en Abitibi-Témiscamingue, c’est 96,5 millions. Pour l’instant, il n’est pas question d’offrir un répit aux établissements pour atteindre leur objectif.

Santé Québec demande aux établissements de réduire les heures travaillées de 3,65 % – ce qui provoque un tollé de la part des syndicats –, de réorganiser les services, de revoir les services sans financement récurrent, de réduire les heures supplémentaires et d’éliminer les postes vacants, y compris parmi le personnel infirmier, d’éliminer les déficit.

Avec Francis Vailles, La presse

 
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