Les deux partis dominants de centre-droit en Irlande ont conclu mercredi un accord de coalition avec suffisamment de parlementaires indépendants pour revenir au pouvoir pendant encore cinq ans et poursuivre leur politique économique très dépensière.
Voici quelques-uns des principaux détails de leur programme politique :
POLITIQUE ÉCONOMIQUE
Le nouveau gouvernement s’est engagé à réaliser des excédents budgétaires et à financer des niveaux « appropriés » de croissance des dépenses courantes et d’investissement, tout en développant les fonds souverains irlandais. Le programme politique ne comprenait pas d’engagement à introduire une nouvelle règle fiscale pour modérer l’augmentation des dépenses.
Toute détérioration inattendue des finances publiques serait corrigée en reportant les réductions d’impôt sur le revenu prévues, en maintenant les dépenses d’investissement et en protégeant les niveaux actuels des services publics.
Le plan prévoit de stimuler les investissements du secteur public pour remédier aux déficits d’infrastructures, augmenter les retraites, réduire les frais de garde d’enfants et réduire le taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 13,5% à 9% pour les entreprises du secteur de l’alimentation et de la restauration.
HÉBERGEMENT
Le plan vise à réduire les formalités administratives, à augmenter le nombre de terrains zonés et à financer des services tels que l’eau, pour accélérer l’offre de logements. Une réduction d’impôt pour les premiers acheteurs de logements sera révisée et un programme de participation au capital soutenu par l’État sera étendu aux acheteurs qualifiés de tous les logements, et pas seulement aux logements nouvellement construits.
L’efficacité des zones de pression sur les loyers, qui plafonnent le niveau des augmentations de loyer, « continuera d’être revue », tandis qu’un crédit d’impôt destiné à réduire le coût des loyers sera progressivement augmenté.
IMMIGRATION
Le gouvernement augmentera les effectifs à chaque étape du système d’immigration afin de traiter plus rapidement les visas et les approbations d’immigration, de mettre en œuvre une sécurité renforcée aux frontières et de restreindre le mouvement des demandeurs d’asile vers les lieux d’hébergement. l’État.
Il mettra également en œuvre des politiques visant à protéger les migrants contre l’exploitation et les abus, et développera des initiatives communautaires pour favoriser les liens entre les migrants et les populations locales.
CLIMAT
Le plan recommande de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 51 % entre 2018 et 2030 et d’atteindre zéro émission nette au plus tard en 2050, ainsi que d’atteindre 80 % de production d’électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Le gouvernement poursuivra également les augmentations prévues des émissions de gaz à effet de serre. la taxe carbone.
Le plan prévoit la construction de nouveaux centres de données qui contribuent à une utilisation efficace du réseau, notamment en donnant la priorité à la capture de la chaleur résiduelle pour les systèmes de chauffage urbain et d’autres utilisations locales.
POLITIQUE EXTÉRIEURE
L’accord s’engage à faire progresser la législation interdisant le commerce avec les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.
Le gouvernement précédent s’est engagé dans ses derniers jours à adopter le projet de loi déposé pour la première fois en 2018 par un parlementaire indépendant s’il était réélu après avoir déclaré qu’une décision de justice de l’ONU l’autorisait à prendre des décisions commerciales indépendamment de l’Union européenne.
AVIATION
Le nouveau gouvernement a déclaré qu’il travaillerait avec les parties prenantes pour atteindre son objectif de lever le plafond de passagers à l’aéroport de Dublin « dès que possible ».
Le nombre de passagers du principal aéroport d’Irlande a été plafonné à 32 millions par les planificateurs en 2007. L’aéroport a dépassé le plafond de 1,3 million de passagers l’année dernière et le litige a été porté devant le plus haut tribunal d’Europe.
IRLANDE-UNIE
L’accord s’engage à augmenter d’un milliard d’euros (1,03 milliard de dollars) les ressources disponibles au cours des dix prochaines années pour l’initiative « Shared Island » de projets transfrontaliers avec la région d’Irlande du Nord gérée par les Britanniques. L’initiative a été mise en œuvre en 2021.
(1 $ = 0,9717 euros)