le tribunal de Toulouse examine une demande de suspension du chantier – Libération

le tribunal de Toulouse examine une demande de suspension du chantier – Libération
le tribunal de Toulouse examine une demande de suspension du chantier – Libération

La bataille continue. Le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse examine ce lundi 13 janvier une demande de suspension du chantier de l’A69 déposée par des organismes opposés à cette autoroute, nouvel épisode dans la longue bataille engagée sur ce projet controversé.

Le collectif « La Voie est libre » ainsi que d’autres associations partenaires ont choisi d’initier cette nouvelle action suite à la reprise de l’enquête concernant les autorisations environnementales du chantier, décidée le 9 décembre par le tribunal administratif de Toulouse.

Cette dernière approche du tribunal a été décrite comme“surprenant” par les associations qui, après des mois de lutte infructueuse contre l’autoroute, avaient très sérieusement repris espoir lorsque la rapporteure publique, magistrate indépendante dont les avis doivent éclairer les tribunaux administratifs, s’est déclarée favorable à une annulation de l’autorisation de construction de l’autoroute A69 site, lors d’une audience sur le fond le 25 novembre.

“Il n’est jamais trop tard pour abandonner”, selon les opposants

Comptant sur le fait que les avis des rapporteurs publics sont généralement suivis par les tribunaux administratifs, les opposants attendaient avec impatience la décision du tribunal de Toulouse mais ce dernier a donc finalement choisi le 9 décembre l’option inattendue de la réouverture du tribunal. ‘instruction.

La synthèse examinée ce lundi « demande la suspension des travaux dans l’attente du jugement au fond qui devrait intervenir fin février 2025 »affirment les associations concernées de ne pas voir le chantier, déjà bien avancé, continuer à avancer pendant que la justice réfléchit à la décision à prendre.

Malgré ce qui a déjà été réalisé sur ce tracé de 53 km prévu pour relier Castres et Toulouse à partir de fin 2025, les opposants estiment qu’il “Il n’est jamais trop tard pour abandonner”d’autant plus que le site a, selon eux, “plus d’un an de retard”une affirmation vigoureusement contestée par le constructeur et futur concessionnaire, Atosca.

Une réforme du droit de l’environnement réclamée

En prévision de l’examen du jugement sommaire, plus d’une centaine d’avocats et d’universitaires ont signé un forum à la fin de la semaine dernière pour réclamer une réforme du droit de l’environnement. Selon ces professionnels, le dossier A69 serait en effet emblématique d’un “politics of fait accompli” dans le cadre de grands projets d’infrastructures où « tout est fait pour préserver les intérêts économiques » au détriment de la loi.

Avec la réouverture de l’enquête décidée par le tribunal judiciaire de Toulouse sur l’A69, ils estiment notamment, « La justice envoie le message que les promoteurs ont tout intérêt à mettre en place des procédures dilatoires […] donner toutes les chances qu’une annulation du projet soit rendue impossible ».

 
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