les industriels réclament des hausses de prix importantes, dénonce le patron des Mousquetaires/Intermarché

les industriels réclament des hausses de prix importantes, dénonce le patron des Mousquetaires/Intermarché
les industriels réclament des hausses de prix importantes, dénonce le patron des Mousquetaires/Intermarché

Le patron des Mousquetaires/Intermarché, Thierry Cotillard, a affirmé jeudi sur Franceinfo que “des industriels que je qualifierais presque d’irresponsables sont venus avec des hausses de prix” jugées significatives au début des négociations commerciales déterminant les prix d’une partie des produits en rayon pour l’année. . Il a également annoncé le recrutement de « 6 à 7 000 personnes » en 2025, dont 80 % en CDI.

Chaque année entre début décembre et le 1er mars, la grande distribution négocie avec ses fournisseurs de l’industrie agroalimentaire les conditions (prix d’achat, surface en rayon, calendrier promotionnel, etc.) dans lesquelles elles achèteront une grande partie des denrées commercialisées. dans ses rayons pour le reste de l’année.

Pour 2025 et après une période de forte hausse des prix des produits alimentaires, “on visait une déflation” des prix accordés par les industriels aux grandes surfaces, a déclaré jeudi le patron du 3e distributeur en derrière E.Leclerc et Carrefour.

“Ce n’est pas complètement gagné”, dit-il, évoquant “les très grandes marques qui se sont accompagnées de hausses de prix de l’ordre de 6 à 7 voire 8%, c’est énorme et totalement décorrélé de la réalité économique”.

Il s’agit de données antérieures aux négociations, qui ne présagent pas du prix finalement pratiqué par les distributeurs dans les rayons. D’autant que c’est le commerçant qui décide du prix de vente aux consommateurs.

« Baisse des coûts industriels »

Thierry Cotillard avance que le coût « industriel » de fabrication des denrées alimentaires (essence, cartons ou transport) est inférieur à celui de l’année précédente, tout comme le prix de la plupart des matières premières agricoles, sucre, huile ou blé dur. Certains ont toutefois connu une augmentation significative, comme le beurre ou le cacao.

“Laissons les marques nationales supposer que leur espoir (…) est d’alimenter le dividende pour les actionnaires”, a encore accusé Thierry Cotillard. En revanche, selon lui, les demandes des plus petits fournisseurs sont « beaucoup plus raisonnables », avec en moyenne des demandes d’augmentation de 2,8% contre 6,4% pour les grands fournisseurs.

Des PME moins gourmandes

Les petites et moyennes entreprises (PME) bénéficient d’un rapport de force beaucoup moins favorable avec la grande distribution, les volumes vendus par les géants de la grande distribution étant proportionnellement bien plus importants pour leur activité.

Mercredi soir, le média représentant du leader de la grande distribution alimentaire Michel-Édouard Leclerc a également fustigé sur BFMTV « des marques qui ont vraiment gâché » avec des hausses de prix. “Aujourd’hui, cette inflation spéculative s’est arrêtée mais nous allons chercher des réductions” lors des négociations annuelles.

 
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