Avant de remettre sur la table le budget 2025 et les incertitudes qui l’accompagnent, la nouvelle ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a voulu rassurer : il n’y aura pas de “pas de nouveaux impôts ni de hausses d’impôts qui pénaliseraient le pouvoir d’achat des classes moyennes”, elle a dit ce dimanche soir 5 janvier au Parisien. Le membre gouvernemental Bayrou a notamment exclu une éventuelle augmentation de la TVA, qui “n’est donc pas une option envisagée”.
En revanche, cette macroniste historique a déclaré vouloir « conserver la contribution supplémentaire sur les grandes entreprises ainsi que la taxe sur les rachats d’actions » tout comme « taxe sur les billets d’avion ». En soulignant également sa volonté que “Les impôts existants doivent être payés par tous”, Amélie de Montchalin hears “lutter activement contre la sur-optimisation fiscale et les systèmes de fraude.
Interrogé sur les efforts demandés aux collectivités, le ministre a décrit“accord courageux” “le dernier accord qui prévoyait environ 2 milliards d’euros d’économies”, au lieu des 6,5 milliards initialement prévus par l’ancien chef du gouvernement Michel Barnier.
Dès lundi, Amélie de Montchalin et Eric Lombard, ministre de l’Économie, recevront les différentes forces politiques à Bercy pour préparer le budget 2025. «La loi spécialequi a permis de simplement prolonger celui de l’année dernière, n’est pas tenable. Nous ne voulons pas d’une France avec un service minimum” et “il nous faut un budget” a insisté le ministre.
L’ancienne ministre de la Fonction publique puis de la Transition écologique affirmait ne pas avoir « pas de lignes rouges mais des convictions fortes » : « Il faut trouver un compromis et chacun doit faire un pas. Soyons clairs : ce budget ne sera ni celui de la droite, ni celui de la gauche, ni celui du centre. Ce ne sera pas le budget idéal d’un parti, ce sera celui du pays.
« Nous partirons des textes en discussion au Parlement. Des éléments ont fait consensus, il serait absurde de ne pas les conserver. D’autres ont contribué à la censure : il faut en tenir compte, en discuter avec les forces politiques et amender de manière significative le budget”added Amélie de Montchalin.
« Pas une mesure d’économie totem »
« Par rapport au texte du Sénat, il nous manque encore plus de dix milliards d’euros d’économies »a-t-elle estimé, nous invitant à rendre publiques les dépenses « plus efficace ». « Tout le monde peut et doit épargner davantage »selon elle.
«Je ferai des propositions pour que le déficit à fin 2025 ne dépasse pas significativement les 5%» du PIB, alors que le gouvernement précédent visait 5%, après un dérapage attendu à 6,1% en 2024, a-t-elle résumé.
“Nous n’avons pas de mesure totem de l’économie”déclara encore Amélie de Montchalin en se disant “opposé aux mesures aveugles, à l’avion”. « Il y a des travaux parlementaires dans les cabinets, des institutions indépendantes comme la Cour des comptes qui proposent des économies. Utilisons-les !