(Washington) Joe Biden a décerné samedi la prestigieuse « Médaille présidentielle de la liberté » à une série de personnalités, dont le choix est parfois lourd de sens politique à quelques jours de l’investiture de Donald Trump.
Publié à 7h53
Mis à jour à 14h53
Aurélia FIN
Agence -
Lors d’une cérémonie à la Maison Blanche, le président américain a placé la plus haute distinction civile américaine autour du cou du chanteur et activiste Bono, de la légende du basket Magic Johnson, de la grande prêtresse de la mode Anna Wintour, des acteurs Denzel Washington ou Michael J. Fox, ou encore du créateur Ralph Lauren. .
Il a également distingué des personnalités engagées comme le chef José Andrés, fondateur de l’ONG World Central Kitchen, et la primatologue Jane Goodall, figure de proue de la protection de l’environnement.
« Des gens vraiment extraordinaires qui ont consacré leur temps précieux à façonner la culture et la cause de l’Amérique », a salué le président.
Parmi les personnalités distinguées par le démocrate de 82 ans, il y a aussi des choix plus politiques.
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Le financier et philanthrope George Soros, épouvantail pour une partie des Républicains, a reçu la prestigieuse médaille, récupérée samedi par son fils Alexandre.
Une démarche que l’homme fort et milliardaire de Trump, Elon Musk, a décriée, la qualifiant de « parodie ».
La démocrate Hillary Clinton, candidate malheureuse face à Donald Trump en 2016, a également été honorée, sous de vifs applaudissements, pour avoir « marqué l’histoire à plusieurs reprises » au cours de sa carrière, notamment en devenant la première femme investie par un grand parti pour une élection présidentielle américaine.
Lionel Messi, footballeur argentin et attaquant de l’Inter Miami, était également invité à recevoir la prestigieuse médaille, mais n’a pas assisté à la cérémonie.
Bobby Kennedy
Joe Biden a également choisi de distinguer, à titre posthume, l’homme politique George Romney, père du sénateur républicain Mitt Romney, ainsi que Robert Francis Kennedy, plus connu sous le nom de « Bobby » Kennedy ou « RFK ».
Ministre de la Justice lorsque son frère « JFK » était président, Bobby Kennedy a été assassiné en 1968 alors qu’il se présentait à l’investiture démocrate.
« Son héritage continue d’inspirer ceux qui s’engagent pour la justice, l’égalité et le service public », a commenté l’exécutif américain.
Il est le père de Robert Kennedy Jr ou « RFK Jr », un vaccino-sceptique choisi par Donald Trump pour être son prochain ministre de la Santé.
Ces nominations illustrent la volonté de Joe Biden de laisser son empreinte, au moins symboliquement, avant le retour à la Maison Blanche de son rival républicain, ce qui constitue pour lui un énorme désaveu.
“Le président Biden croit que les gens formidables gardent toujours la foi, veillent à ce que chacun ait une chance et placent la droiture avant tout”, a déclaré la Maison Blanche dans le communiqué présentant la liste des 19 personnalités choisies pour cette dernière promotion du mandat démocrate. .
Joe Biden a remis jeudi une autre décoration à une ennemie jurée de Donald Trump, l’ancienne élue républicaine Liz Cheney, qui siégeait à une commission parlementaire enquêtant sur l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 par des partisans de l’ancien et désormais futur président.
Ce dernier s’est indigné vendredi, qualifiant la fille de l’ancien vice-président Dick Cheney de “complètement corrompue”, et jugeant, sur sa plateforme Truth Social, que “Biden ne l’avait récompensée que parce qu’elle détestait Trump”.