La vente illégale de médicaments en ligne représente un danger de plus en plus préoccupant pour la santé des Marocains. Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, a mis en garde contre cette activité non réglementée qui menace la santé des citoyens. Il a également partagé les mesures juridiques mises en place pour lutter contre ce phénomène.
La vente de médicaments en ligne, bien qu’en plein essor, suscite de vives inquiétudes au Maroc et dans le monde, notamment en raison des risques sanitaires qu’elle présente. Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, a exprimé son inquiétude à ce sujet lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, soulignant que cette activité illégale et incontrôlée constitue une menace sérieuse pour la santé des Marocains.
Un défi sanitaire et juridique mondial
Selon le ministre, la vente de médicaments en ligne, sous diverses formes, est un phénomène mondial qui dépasse largement les frontières du Maroc. Ces plateformes, qu’il s’agisse de simples sites internet ou de plateformes plus sophistiquées, fonctionnent illégalement, échappant ainsi à toute réglementation sanitaire. Bien que des statistiques précises soient difficiles à obtenir, les indicateurs disponibles montrent, selon Tahraoui, une augmentation des achats de médicaments en ligne à l’échelle mondiale, soulignant l’importance du problème.
Le responsable gouvernemental a également souligné que les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montrent qu’environ 10 % des médicaments en circulation dans les pays en développement sont contrefaits et qu’une partie importante de ces produits est vendue via Internet. L’achat de médicaments sur ces sites peu fiables expose les patients à des risques considérables.
Mesures juridiques pour réguler le marché
L’achat de médicaments auprès de structures peu fiables expose les patients à de graves risques pour la santé, notamment des médicaments contrefaits, périmés ou de qualité inférieure, a averti le ministre, insistant sur l’urgence de sensibiliser les citoyens aux dangers des médicaments. acheter des médicaments auprès de structures peu fiables et les inciter à se tourner vers les circuits officiels. Et Tahraoui a poursuivi que ce phénomène ne touche pas les pharmacies, les établissements pharmaceutiques industriels ou de gros, les hôpitaux publics et les centres de santé, étant donné qu’ils sont soumis à une réglementation stricte et sont soumis au contrôle des pharmaciens inspecteurs.
Et de rappeler que dans une circulaire adressée aux procureurs généraux du Roi près la Cour d’appel, le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du parquet, El Hassan Daki, les a encouragés à se pencher sur le phénomène de la fraude illégale. vente de médicaments en appliquant les dispositions de la loi n° 17.04 portant Code du médicament et de la pharmacie, qui interdit la fourniture, la mise en vente ou la vente au public de médicaments et de produits parapharmaceutiques en dehors du cadre prescrit par celle-ci. loi. Le ministre a également rappelé que le Maroc a adopté la loi n°16-16 ratifiant la Convention « Médicrime », premier traité international qui criminalise la fabrication et la commercialisation de matériels de santé contrefaits et instaure un cadre permettant la mise en place d’une coopération nationale et internationale entre les autorités sanitaires. la police et les douanes, tout en adoptant des mesures juridiques pour protéger les citoyens.