Offrir ses vœux à l’occasion de la nouvelle année est sans doute très conventionnel, mais c’est aussi très convenable. D’autant que la coutume est très ancienne : ne remonte-t-elle pas à l’Antiquité ?
A Rome, le mois de janvier était celui de Janus, dieu des fins et des commencements, dieu aux deux visages : l’un qui regarde vers le passé, l’autre vers l’avenir. Le 31 décembre, nous sommes tous, un peu, Janus : nous portons un regard, parfois mélancolique, sur l’année écoulée, en nous disant qu’elle ne peut pas être pire, et nous regardons vers la nouvelle année dans un mélange variable, mystérieux et incertain de espoir et angoisse face à ce temps qui se lève.
Curieusement, le temple de Janus est devenu le symbole de la paix et de la guerre. En temps de guerre, ses portes étaient ouvertes – ce qui était le cas la plupart du temps. En temps de paix, ils étaient fermés. L’année écoulée nous a montré que les portes du temple sont entrouvertes. Un cas qui n’était pas possible pour les Romains ! Nous ne sommes pas en guerre mais, en ce réveillon du Nouvel An, 90 000 policiers et gendarmes – rien de moins – sont mobilisés pour cette nuit de passage. Une vraie armée. Comme l’année dernière. Cela devient donc une habitude dont on pourrait se passer ! Ayons une pensée pour ces défenseurs de la Ville intra-muros.
Toujours à Rome, début janvier, il était de coutume d’offrir des cadeaux de Nouvel An. Une tradition qui s’est récemment perdue dans nos sociétés occidentales depuis que Noël est devenu la fête des cadeaux – société de consommation oblige. « Étrennes », un joli mot tombé un peu en désuétude. Elle tire sa racine de « Strena », déesse de la nouvelle année, de la force et de la santé. Nous y sommes ! Offrir sa nouvelle année à ceux qu’on aime, c’est leur souhaiter plein de bonnes choses pour la nouvelle année. Et la santé, avant tout, comme le veut la vieille sagesse populaire.
Tout d’abord, la santé pour la France, qui nous tient tous à cœur. Nul doute qu’elle pourrait aller mieux, ne serait-ce qu’en changeant de médecin traitant. L’année 2024 a montré que c’était compliqué. Les choses vont-elles devenir plus simples en 2025 ? ” Je veille aux portes du ciel avec l’aimable cortège des Heures ; Jupiter ne peut ni entrer ni sortir sans moi : c’est pourquoi on m’appelle Janus* »…
Et bien sûr, la santé pour information. Ces informations que l’équipe B.V. s’efforce de vous livrer, 365 jours par an, inlassablement, patiemment et passionnément, après l’avoir vérifié et avec l’ambition de vous aider à vous forger votre propre opinion.
Chers lecteurs de B.V.bonne année 2025 !
*Les jeûnespar Ovide
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