à Damas, une nouvelle année synonyme d’espoir pour de nombreux Syriens

A l’occasion du Nouvel An, des milliers de Syriens ont participé aux festivités à Damas, soulagés de pouvoir jouir de plus de liberté depuis la chute du régime de Bachar al-Assad début décembre.

Des images que beaucoup croyaient inimaginables il y a encore quelques jours : des milliers de Syriens se sont rassemblés pour célébrer 2025 dans les rues de la capitale. Dans les rues de Damas, les sourires illuminent tous les visages, les enfants s’amusent, tandis que les vendeurs exposent vêtements, décorations de fête et plats traditionnels de fête, mardi 31 décembre 2024. Un Père Noël distribue même des cadeaux aux plus jeunes.

Et pour les plus grands, un DJ set a été installé sur une grande place de la ville, faisant danser ensemble femmes et hommes sur des rythmes électroniques. Après plus de 13 ans de guerre dévastatrice et de régime autoritaire, la chute de Bachar al-Assad nous permet de retrouver un peu de légèreté en ce réveillon.

Cette année s’annonce donc différente pour beaucoup, qui goûteront enfin à la liberté. “C’est clairement un bon début d’année, l’ambiance est magnifique, surtout quand on se rend dans les quartiers de Bab Touma et d’Al-Imariya, décorés pour les fêtes. Maintenant, je marche avec mon ami et nous prévoyons une fête de famille pour ce soir», se réjouit un Damascène.

Si l’année 2025 s’annonce incertaine, cet autre Syrien savoure encore la chute du régime de Bachar al-Assad : «Ce qui s’est passé en 2024, c’est que nous avons été libérés et nous ressentons vraiment cette liberté. C’est la meilleure chose qui soit arrivée aux Syriens depuis 14 ans« . A quelques mètres de là, cet habitant de Damas se réjouit également. “La situation est beaucoup plus sûre qu’avant. Maintenant tu peux sortir sans crainte d’être arrêté», s’exclame-t-il en direction du restaurant qu’il a réservé pour l’occasion.

Près d’une grande église du centre de Damas, les forces de sécurité de Hayat Tahrir al-Sham sont présentes en nombre pour assurer la sécurité des festivités et empêcher toute tentative de perturbation de la part des partisans de l’ancien régime. “Des gens d’Europe et de Beyrouth, qui n’osaient pas venir en Syrie auparavant, sont maintenant ici», se félicite Abou Al-Abed, le commandant des forces sur le terrain.

Après avoir pu reprendre le contrôle, la Syrie a retrouvé son accueil et son unité. Aujourd’hui, nous nous réunissons tous, de toutes confessions, pour célébrer la nouvelle année.

Abu Al-Abed, le commandant des forces de terrain du HTS

franceinfo

Les célébrations du Nouvel An en Syrie ne se limitent pas aux chrétiens, qui représentent 10 % de la population. La plupart des villes syriennes participent également à ces festivités marquant la fin de l’année et l’arrivée d’une nouvelle.