Les cas de cancer, qui, il convient de le rappeler, constituent l’une des principales causes de décès dans le monde, augmentent chaque année. En 2023, selon Santé publique France, le nombre de nouveaux cas était estimé à 433 136 et le nombre de décès à 162 400, en France. Des chiffres alarmants qui incitent encore davantage les chercheurs à développer de nouveaux traitements. En Russie, le gouvernement a annoncé le développement d’un nouveau vaccin à ARNm pour inhiber la croissance tumorale et prévenir la propagation du cancer. Son lancement devrait être réalisé vers début 2025 et il sera gratuit.
Un vaccin personnalisé à ARNm
Ce nouveau vaccin s’appuierait sur la technologie de l’ARN messager, comme ceux utilisés contre la COVID-19. Plus précisément, il utiliserait le matériel génétique, y compris l’ARN, provenant de la propre tumeur du patient pour stimuler son système immunitaire afin qu’il produise des anticorps pour tuer les cellules cancéreuses. Selon des scientifiques russes, ce vaccin est conçu pour apprendre au système immunitaire à reconnaître et attaquer les protéines spécifiques du cancer de chaque patient. Autrement dit, chaque injection est personnalisée pour chaque individu traité. L’agence de presse russe TASS indique que le développement de ce nouveau vaccin est le fruit d’une étroite collaboration entre plusieurs centres de recherche. En outre, il sera principalement utilisé pour traiter les patients atteints de cancer, mais ne sera pas administré au grand public à titre préventif contre la formation de tumeurs.
Des essais précliniques aux résultats prometteurs
Alexandre Gintsburgdirecteur du Centre national de recherche en épidémiologie et microbiologie Gamaleya, affirme que des essais précliniques ont été réalisés pour démontrer l’efficacité du vaccin contre inhiber la croissance tumorale et prévenir les métastases. Selon lui, les résultats sont très prometteurs, d’où la décision de le commercialiser début 2025. Pour accélérer la production de ce nouveau vaccin personnalisé à ARNm, le microbiologiste suggère de s’appuyer sur l’intelligence artificielle. En tout cas, pour l’instant, rien n’a encore été dévoilé sur les spécifications de ce nouveau traitement, les cancers spécifiques ciblés, sa posologie, ou encore son nom officiel.
Plusieurs pays travaillent sur des initiatives similaires
Actuellement, plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, travaillent sur des initiatives similaires. En mai, des chercheurs de l’Université de Floride ont par exemple développé et testé un vaccin personnalisé à ARNm contre le cancer du cerveau. Dans le même temps, le MIT travaille au développement d’un vaccin, qui s’avère également prometteur. De leur côté, les laboratoires pharmaceutiques américains Moderna et Merck affirment avoir développé un vaccin à ARN messager contre le cancer de la peau. Au Royaume-Uni, le gouvernement britannique s’est associé à une société allemande de biotechnologie pour créer traitements personnalisés pour le mélanome.
Il convient de noter les vaccins sont déjà disponibles pour prévenir certains types de cancers, comme ceux contre le HPV (virus du papillome humain) destinés à réduire le risque de cancer du col de l’utérus. Ces dernières années, des progrès significatifs ont été réalisés dans la prévention et le traitement de cette maladie. Espérons que de nombreux nouveaux traitements efficaces arrivent sur le marché pour éradiquer cette maladie qui fait chaque année beaucoup trop de victimes. Je vous invite à nous donner votre avis, vos commentaires ou à signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour poster un commentaire.
Source
santepubliquefrance.fr
