Des piquets de grève ont été dressés devant les centrales Aldi de Vaux-Sur-Sûre (Bastogne) et de Gembloux, informe le Centre national des salariés (CNE). Suite à ces actions, deux magasins n’ont pas ouvert leurs portes. Le syndicat précise qu’ils seront tous concernés en termes de distribution.
Depuis plus de deux ans, les négociations sociales sont au point mort chez Aldi et «les seules réunions communes ressemblent à un long monologue de direction ou simplement à un échange d’impressions», souligne le syndicat. “La direction d’Aldi joue entre ses niveaux décisionnels régionaux et nationaux pour ignorer les revendications récurrentes des travailleurs et, au final, pour ne rien négocier et ne rien améliorer dans leur vie quotidienne au travail.« .
D’autres étapes peuvent suivre
Une série de revendications ont été déposées en mai par les syndicats réunis en front commun : droit à quatre jours par semaine, octroi d’heures contractuelles supplémentaires aux travailleurs à - partiel involontaire, charge de travail adaptée, équipes de remplacement suffisantes, aménagement des magasins avec équipements et rayonnages ergonomiques. , promotion du personnel administratif… »Les revendications sont simples. La réponse de la direction est claire : elle souhaite embaucher davantage d’étudiants et réduire les heures disponibles dans les filiales pour effectuer le travail.», déclare un représentant syndical d’Aldi.
Les syndicats du Front unique bloquent ce vendredi deux des sept dépôts. Selon Evelyne Zabus, permanente CNE, «tous les magasins seront impactés en terme de distribution« . “Sinon aujourd’hui, samedi et lundi. Aucun camion Aldi ne sortira ce vendredi, il y a un risque de produits manquants dans les rayons», ajoute-t-elle. Notre interlocuteur confirme que certains magasins resteront fermés. A l’heure où j’écris ces lignes, deux magasins Gembloutois sont fermés.
“Globalement, nous sommes dans l’étape 1. Nous n’avons pas, à ce stade, lancé un large appel aux travailleurs pour être déjà dans une logique finale où l’on ferme tous les magasins.», ajoute Evelyne Zabus.
“Autant de dossiers sur la table aujourd’hui, mais qui n’avancent pas vraiment !», martèle le CNE. “Une prochaine réunion nationale a été fixée au 15 janvier, malgré notre proposition d’en ajouter une plus rapidement, ce qui aurait pu débloquer la situation plutôt que générer un conflit.« Et pour prévenir : »Si la direction ne veut rien entendre et refuse d’avancer de manière significative pour Noël, d’autres démarches pourraient suivre après le 15 janvier.« .
Aldi réagit
Aldi a confirmé et regretté l’action en cours vendredi matin dans ses dépôts wallons de Vaux-sur-Sûre et de Gembloux. Une action menée par «un nombre limité d’employés», selon la pancarte.
“Nous regrettons cette action alors que nous sommes encore en pleine négociation avec les syndicats (d’employés). Une nouvelle négociation est prévue pour janvier. En attendant, plusieurs propositions concrètes sont déjà sur la table», déclare la direction d’Aldi.
“Nous continuons d’appeler à des négociations constructives dans l’intérêt de tous, salariés et clients. Pour donner toutes les chances à ces négociations, nous n’entrerons pas dans le détail des discussions», ajoute Aldi dans un communiqué. La direction indique encore qu’elle a pris «toutes les mesures» pour que les clients puissent trouver tout ce dont ils ont besoin pour leurs achats de fin d’année.
piquets de grève d’Aldi