AA/Bamako/Amarana Maïga
Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont réaffirmé vendredi à Niamey, au Niger, la décision irréversible des États de la Confédération de se retirer de l’accord économique ouest-africain. Communauté des Etats (CEDEAO), lit-on dans un communiqué consulté par Anadolu.
Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont réunis ce vendredi à Niamey pour discuter de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace de l’Alliance sous la présidence d’Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali. . .
Les ministres ont d’abord souligné que cette rencontre “reflète la clairvoyance des trois chefs d’Etat dans leur ferme volonté de renforcer, dans un esprit panafricain, les mécanismes visant à faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace”. avant de réaffirmer « la portée hautement stratégique de cet engagement, dont la mise en œuvre aura un impact positif sur la vie des populations de la Confédération ».
Les ministres en ont profité pour rappeler que la décision des Etats de la Confédération de se retirer de la CEDEAO est irréversible.
Cette déclaration intervient quelques jours après la volonté du président du Sénégal de maintenir ces pays au sein de la CEDEAO pour éviter, selon lui, une désintégration de l’organisation communautaire.
Nommé médiateur en juillet 2024 par les dirigeants de la CEDEAO pour désamorcer la crise entre l’organisation communautaire et les pays membres de l’AES, le président Faye, s’exprimant en marge de la 22e édition du Forum de Doha, a appelé les parties prenantes à faire davantage pour relever le défi.
“Rien ne nous empêche aujourd’hui de maintenir l’alliance des Etats du Sahel puisqu’elle existe déjà et répond à une réalité sécuritaire à laquelle ces pays sont confrontés de manière particulière”, a indiqué le président Faye dans une vidéo publiée dimanche soir par les services de la présidence de la République. République.
“Mais en même -, cela ne doit pas, à mon sens, expliquer une désintégration de la CEDEAO, en raison du rôle que cette institution a joué dans le rapprochement des peuples, dans la facilitation de la circulation des personnes et des biens”, a-t-il poursuivi, assurant que c’est le sens de sa mission de médiation.
De son côté, le Cabinet du Parlement de la CEDEAO a vivement souhaité jeudi que « la Confédération des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO adopte une mesure extraordinaire qui prolongera le délai de retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de l’organisation, prévu le 29 janvier ». 2025, pour laisser place à de nouvelles réflexions et négociations qui évitent la désintégration de la communauté”.
En janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait « sans délai » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les trois pays accusent la CEDEAO de ne plus répondre aux aspirations de leurs peuples.
Pour le Burkina Faso, le Mali et le Niger, « la CEDEAO, sous l’influence des puissances étrangères » est devenue « une menace pour ses Etats membres et ses populations, dont elle est censée garantir le bonheur ».
L’accusant de ne leur avoir apporté aucune aide dans la lutte contre le terrorisme, les trois pays déplorent que, même lorsqu’ils ont décidé de « prendre leur destin en main », la CEDEAO ait elle-même imposé « des mesures illégales et illégitimes, des mesures inhumaines » à eux et irresponsable, en violation de ses propres textes.
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