Le président russe Vladimir Poutine a signé une loi ratifiant un important accord de coopération entre la Russie et l’Algérie dans le domaine de l’utilisation de l’espace à des fins pacifiques, y compris les vols spatiaux habités.
Selon les agences, le document signé entre les deux pays le 15 juin 2023 lors de la visite d’État du président de la République Abdelmadjid Tebboune à Moscou, a été publié vendredi au Journal officiel russe.
Cet accord pose les bases” organisationnel et juridique » pour la coopération entre l’Algérie et la Russie dans le secteur spatial.
Il couvre de nombreux domaines tels que la coopération dans le domaine des vols spatiaux habités, de l’exploration astrophysique et planétaire, de la télédétection, des communications et de la navigation par satellite.
Russie – Algérie : que comprend l’accord spatial ratifié par Poutine
Il comprend également les technologies et services de l’information, les vols spatiaux habités, la météorologie et la géodésie spatiales, la biologie et la médecine spatiale.
L’accord mentionne également la coopération dans la fourniture et l’utilisation de services de lancement d’engins spatiaux. L’Algérie a souvent eu recours à des lanceurs russes pour mettre en orbite ses satellites Alsat 1 depuis le cosmodrome de Plesetsk.
L’accord algéro-russe touche également les domaines de la formation spécialisée, de la protection de l’environnement spatial et de la régulation juridique internationale des activités spatiales.
Le document ratifié par le président Poutine établit également les conditions de financement des activités spatiales communes, l’échange d’informations, la procédure de résolution des différends entre les parties, ainsi que l’aspect de l’indemnisation des dommages.
L’accord sera géré côté algérien par Asal (Agence spatiale algérienne) et côté russe par Roscosmos, l’agence responsable du programme spatial civil russe.
Dans sa programmation 2020-2040, Asal « œuvrera à poursuivre le processus de maîtrise de tous les segments des technologies spatiales et à promouvoir les investissements pour en faire un levier de développement économique, scientifique et social, une locomotive vers l’économie numérique et la société de la connaissance ».
L’Algérie, qui a déjà mis en orbite plusieurs satellites grâce à la Russie et à la Chine, prévoit de lancer deux autres satellites, Alsat 3 (observation de la Terre) et Alcomsat-2 (communications).
En 2021, lors des incendies de forêt qui ont ravagé la Kabylie, Asal a utilisé les images fournies par ses satellites pour aider les autorités à enquêter sur l’origine criminelle des incendies qui ont fait plus de 200 morts.