La Cour des comptes a publié son rapport annuel 2023-2024, mettant en avant les principaux défis auxquels est confrontée la finances publiquesformuler des recommandations stratégiques pour renforcer leur résilience. Ce rapport fait partie du Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le but d’assurer un contrôle supérieur des finances publiques dans un contexte marqué par des pressions économiques et des incertitudes géopolitiques.
Des réformes structurelles essentielles
IL Cour des comptes met en avant des réformes structurelles essentielles face à plusieurs risques importants à moyen et long terme. LE système de retraiteen particulier le Caisse de Retraite Marocaine (CMR)a un déficit technique de 9,8 milliards de dirhams en 2023, menaçant l’épuisement des fonds de réserve d’ici 2028, nécessitant des réformes urgentes pour assurer sa viabilité. Par ailleurs, le changement climatiquecomme les sécheresses et les inondations, nécessitent une planification marges budgétaires pour gérer des crises inattendues. Enfin, la diversification des sources de financement est considérée comme essentielle pour réduire la dépendance aux revenus traditionnels.
Recommandations clés
Pour relever ces défis, le rapport recommande d’accélérer le processus mise en œuvre de réformes structurellesDepuis diversifier les sources de financement grâce à des solutions innovantes, concentrer les investissements sur les secteurs stratégiques optimiser les dépenses publiques, e anticiper les risques en allouant des marges budgétaires adéquates aux crises exceptionnelles.
Finances publiques sous pression : de multiples défis
En 2023, le Maroc a dû faire face à un contexte international troublé, notamment en raison de tensions géopolitiques et leurs répercussions sur prix de l’énergie. À cela s’ajoutent des défis internes, tels que la sécheresse persistante et les conséquences de Terremoto di Al Haouz en septembre 2023, nécessitant des investissements colossaux.
Le taux de croissance économique reste modéré, oscillant entre 3,4% en 2023 et la prévision de 2,8% pour 2024, selon Banque Al-Maghrib. Dans le même -, le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (2020-2027) mobilise un budget de 143 milliards de dirhams (MMDH), alors que la reconstruction post-séisme nécessite des financements importants dans le cadre d’un programme global prolongé jusqu’en 2028.
D’autres échéances importantes, comme l’organisation du Coupe d’Afrique des Nations 2025 et le Coupe du monde 2030ils imposent des exigences accrues en matière d’infrastructures, exerçant ainsi une pression accrue sur les finances publiques.
Des réformes en cours mais qui doivent être accélérées
Le rapport souligne les efforts en cours pour réformer le système protection socialeavec des coûts estimés à 53,5 milliards de dirhams d’ici 2026, dont 38,5 milliards de dirhams seront couverts par le budget de l’État. Lorsqu’il s’agit d’investissements, dépenses publiques ils ont doublé depuis 2015, pour atteindre 119,2 milliards de dirhams en 2023, avec des prévisions similaires pour les années à venir.
Cependant, pour contenir le déficit budgétairequi s’élève à 4,4% du PIB en 2023 avec l’ambition de le ramener à 3% d’ici 2026, la Cour insiste sur la nécessité de développer des mécanismes pour maximiser l’effet de levier de investissements publics.
Par ailleurs, la réforme de organismes et entreprises publics (EEP) il est jugé indispensable de réduire les transferts de l’Etat, qui dépassent 65 milliards de dirhams par an, et d’augmenter leur contribution au budget, actuellement limitée à 16,8 milliards de dirhams.
Pression budgétaire et rationalisation des dépenses
Les recettes fiscales ont augmenté grâce à une réforme lancée en 2022, mais leur croissance ralentit, passant de +17,4% entre 2021 et 2022 à +5,6% en 2023. La rationalisation des dépenses de l’État, qui est augmentée de 33% entre 2020 et 2023. , il est recommandé d’offrir marges budgétaires supplémentaires. Cela nécessite une meilleure priorisation et une utilisation optimale des ressources.