lancement d’une campagne de sensibilisation au don d’organes à Marseille, où le taux d’opposition est l’un des plus élevés de

Plus de 60 % des refus de don d’organes ont été enregistrés l’an dernier dans la métropole marseillaise contre 36 % au niveau national.

Publié le 12/04/2024 12:55

- de lecture : 2min

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L’entrée de l’hôpital Nord à Marseille, le 11 juin 2015. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

Une campagne de sensibilisation au don d’organes a été lancée à Marseille. Une conférence ouverte au public a lieu le mercredi 4 décembre, à l’occasion du congrès annuel de la société francophone de transplantation et des interventions dans les lycées sont programmées dans les prochains mois. La ville de Marseille connaît l’un des taux d’opposition au don d’organes les plus élevés de . Plus de 60 % de refus l’an dernier selon l’APHM, hôpitaux publics de Marseille, contre 36 % au niveau national. Des refus qui n’ont fait qu’augmenter ces dernières années.

Pour refuser de donner vos organes, vous devez vous inscrire de votre vivant sur le registre des refus. Dans le cas contraire, c’est la famille qui devra parler au nom du défunt. Et les familles disent très souvent “non”note le professeur Valérie Moal, responsable du service de transplantation rénale à l’APHM : « Il y a beaucoup d’absence d’informations. Par exemple, dire que les religions sont opposées au don d’organes alors que c’est faux. Beaucoup d’absence de discussions : on dit non en cas de doute, parce que « on ne sait pas ».

La famille peut ne pas connaître la position du défunt et être sous le choc : “J’ai vécu ce moment d’étonnement où l’on est dans le déni de la mort.” Laurent Demola, avec sa famille, a dû accepter le prélèvement des organes de son neveu, décédé à l’âge de 22 ans dans un accident de la route.

Avant ce drame, Laurent Demola avait lui-même reçu une greffe du foie, il a donc eu l’occasion d’en discuter avec son neveu : « Ce don d’organes m’a sauvé la vie, alors il s’est positionné et m’a dit : ‘Je suis donneur d’organes’. Si je n’avais pas été greffé, on n’aurait pas eu cette conversation s’il ne se positionne pas, on ne peut pas dire au plus vite : ‘Oui, prends-le’.» Professor Valérie Moal specifies: « Parlons du don d’organes, pour que nous soyons sereins en cas de drame. Nous pouvons tous aussi avoir besoin d’une greffe… »

Rien qu’à Marseille, 800 patients attendent une greffe et il y en a 22 000 dans toute la France.

Canada

 
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