ils ont scié des chênes pour reconstruire la charpente de la cathédrale

ils ont scié des chênes pour reconstruire la charpente de la cathédrale
ils ont scié des chênes pour reconstruire la charpente de la cathédrale

Plus de cinq ans et demi après l’incendie qui l’a ravagée, la cathédrale Notre-Dame de Paris rouvrira ses portes ce week-end. Une reconstruction rendue possible grâce au travail de milliers d’artisans, dont la scierie Mazières à La Chapelle-Montbrandeix, en Haute-Vienne.

Entreprise

De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui composent la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé ou la famille.

Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Société ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

À la scierie de Mazières, la date du 14 octobre 2021 est dans toutes les têtes. Ce jour-là, l’entreprise basée à La Chapelle-Montbrandeix, en Haute-Vienne, abattait 27 chênes. Ils serviront à la future charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée par les flammes les 15 et 16 avril 2019.

>>

La scierie familiale Mazières, en Haute-Vienne, a participé gratuitement à la reconstruction de la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

© Mathilde Leconte / FTV

« C’est quelque chose d’historique pour nous. Nous n’avions jamais vu de pièces aussi grandes, pouvant atteindre 1,40 m de diamètre. Le chêne le plus vieux avait entre 280 et 300 ans. »describes Jean-Luc Mazières. The woods, « qualité exceptionnelle »avaient été sélectionnés par les agents de l’Office National des Forêts (ONF).

Je pense que nous irons visiter la cathédrale. Pour la beauté et pour la fierté d’avoir participé à la création du cadre.

Jean-Marie Tourissaud

Employé de la scierie Mazières

Au total, 1 300 chênes ont été utilisés pour reconstruire la charpente qui avait complètement brûlé, laissant le bâtiment à ciel ouvert. Elle a été reconstruite à l’identique. « Il y a eu de grands débats disant que ce n’était pas possible, que la forêt française ne le permettait pas… On était tous conscients du contraire dans la profession. C’est très émouvant de voir ces images »commente Jean-Luc Mazières en découvrant le résultat sur son téléphone.

Pour Stéphane Mazières, la plus grande difficulté dans cette commande était de produire des pièces conformes à des dimensions aussi impressionnantes. « Nous avions confiance dans la qualité du sciage, mais si l’arbre est blessé, on ne voit que la cicatrice à la fin »explique le professionnel.

Il a fallu utiliser un ascenseur d’un côté, une grue de l’autre… Les morceaux de bois pesaient plus de 10 tonnes. C’est hors du commun !

Le projet n’a pas apporté d’avantages économiques significatifs à l’entreprise. Les deux frères, associés, ont travaillé avec gentillesse. “Pour nous, l’important était de participer très humblement à la reconstruction de Notre-Dame”confides Jean-Luc Mazières. His brother added: “Réaliser de si grandes pièces pour un site aussi prestigieux… Pour nous, c’est le chantier du siècle.

>
>

La scierie de Mazières a scié 27 chênes aux dimensions impressionnantes.

© Mathilde Leconte / FTV

Même s’ils n’ont pas encore reçu d’invitation officielle, les deux frères et leurs collaborateurs espèrent pouvoir admirer de leurs propres yeux le nouveau cadre. La cathédrale Notre-Dame rouvre ses portes samedi 7 décembre avec une cérémonie officielle d’inauguration en présence de dignitaires de l’Église, Emmanuel Macron, et de nombreux chefs d’État.

Après cinq ans et huit mois de fermeture, le grand public devra se montrer encore un peu patient. Des créneaux de visite peuvent être réservés en ligne, entre le 8 et le 16 décembre. Deux messes quotidiennes sont également prévues, à 10h30 et 18h30, durant la première semaine de réouverture, pour honorer les architectes de la reconstruction.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV voici la liste des 25 criminels les plus recherchés du pays
NEXT Vivre avec le VIH en France en 2024 reste un parcours semé d’embûches