« Impossible de lutter pour la victoire »

« Impossible de lutter pour la victoire »
« Impossible de lutter pour la victoire »

Il n’est pas simple de comprendre le WRC moderne. Les données sont tellement faussées avec des pilotes qui ne partent pas avec les mêmes chances, des voitures qui n’ont pas les mêmes atouts et tout le monde poursuivant des objectifs parfois diamétralement opposés, que parfois, à la fin du rallye, on a l’impression d’assister à trois courses différentes. C’est exactement ce que nous a offert le scénario de ce Rallye de Pologne.

On a vu le talent de Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid), remportant un 30ème rallye pour lequel il n’avait même pas eu le temps de se préparer. Le double champion du monde a profité de l’accident d’Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1) dès la 2ème spéciale, pour se hisser en tête en effectuant ses reconnaissances sur les premiers cols pour se déchaîner dans la 2ème boucle. On a vu aussi la vitesse pure d’Ott Tänak, privé d’entrée de jeu d’une victoire qu’il pouvait clairement convoiter en misant tout sur le Super Sunday et ses points salvateurs. Premier en piste, l’Estonien a dominé la grand-messe dominicale, avant la Power Stage pour empocher néanmoins 11 points.

On a remarqué la confirmation du talent d’Adrien Formaux (Ford Puma Rally1 Hybrid) rejoignant la lutte pour le top 5 et décrochant son troisième podium de la saison au terme d’une lutte intense rythmée par des chronos impressionnants. A noter également, chez Ford, les résultats encourageants de nos compatriotes Grégoire Munster et Louis Louka, poursuivant leur apprentissage au plus haut niveau et signant de meilleurs chronos. Dommage qu’ils aient été mis à la porte par un Martins Seks, invité par M-Sport et véritable révélation au volant d’une Ford Puma non hybride. Chez nous, dans trois semaines en Lettonie, celui-ci sera vraiment à surveiller.

Mais on a surtout entendu le leader du championnat du monde se demander à quel jeu il jouait en ouvrant la route vendredi, avant de devoir rattraper tant d’adversaires, dont de nombreux équipages occasionnels clairement avantagés.Nous avons fait ce que nous pouvions et nous avons fait le travail, soupira Thierry Neuville, un peu déçu. Il est impossible de lutter pour la victoire dans ces conditions… » Vainqueur de sa 26e Power Stage, le St-Vithois qui conserve la tête du championnat ne concède finalement que 3 points à Elfyn Evans. Un moindre mal, c’est sûr !

Classements et résultats du Rallye de Pologne.

 
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