une famille porte plainte après le suicide d’un collègue

une famille porte plainte après le suicide d’un collègue
une famille porte plainte après le suicide d’un collègue

«Incitation au suicide»: c’est le motif d’une plainte déposée auprès des tribunaux genevois, après le décès d’un employé des HUG en mars dernier sur son lieu de travail. Pour l’hôpital, l’accusation est grave et le sujet très sensible.

C’est « La Tribune de Genève » qui raconte cette histoire tragique. La famille du salarié souhaite comprendre ce qui a poussé ce fidèle collègue de 62 ans à commettre l’irréparable. Luis* était collaborateur des HUG depuis plus de quarante ans. Il débute en 1983 comme ambulancier, puis continue comme chauffeur : « Prévenant, disponible, toujours prêt à rendre service », selon son avocat, Me Mathieu Jacquérioz.

Mais voilà, en octobre 2023, Luis est convoqué à un entretien sous prétexte d’avoir eu un « comportement jugé inapproprié envers un collègue ». Lors de cette rencontre, Luis a reconnu une remarque déplacée « sur la poitrine d’un collaborateur intérimaire », mais il a contesté d’autres propos, notamment sur son physique.

Le chauffeur, qui a déjà des problèmes familiaux, prend mal ces accusations. Il consulte un psychiatre, qui constate qu’il est dans un état dépressif à cause de cette procédure. Fin 2023, les HUG informe Luis qu’il est sanctionné financièrement. “Cette décision a été un coup dur pour mon mari, qui s’est senti humilié”, a déclaré son épouse dans la plainte.

En mars dernier, Luis a tenté de retourner au travail, mais il est resté perturbé au point de ne plus pouvoir franchir les portes de l’hôpital. Il alerte un de ses supérieurs et contacte à nouveau son psychiatre. Il parvient finalement à regagner son bureau, mais on lui demande de laisser ses clés de véhicule et son téléphone professionnel.

Cela aurait été « une marque de méfiance », selon son avocat. Le lendemain, de retour au travail, il est convoqué par sa hiérarchie. Après une réunion houleuse, l’homme a envoyé des messages d’adieu et a mis fin à ses jours.

Pour sa veuve, il s’agit de déterminer dans quelle mesure l’attitude de son employeur a conduit son mari à cette extrémité et quelle est sa responsabilité dans cette affaire : « Les HUG étant conscients de ses difficultés à reprendre son travail, il devrait il y a donc eu une aide immédiate et non des sanctions et une convocation », indique la plainte.

Contactés par « La Tribune de Genève », les HUG rappellent qu’ils « ne commentent jamais des situations individuelles, qu’elles concernent des salariés, des patients ou leurs proches. Nous pouvons cependant garantir que toutes les procédures internes régissant ce type de situation ont été respectées.

La justice devra déterminer si tel était le cas.

 
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