Le XXe Le siècle commence réellement avec la fin de la Première Guerre mondiale. Le XXIe Le siècle aurait bien pu réellement commencer avec le retour de Donald Trump au pouvoir. L’observation n’est pas de moi. Il circule parmi les politologues. Chaque jour depuis une semaine, Trump annonce aux Américains qui seront ses ministres. Certains choix sont discutables, mais responsables. Pourtant, la plupart de ses nominations sont extraordinaires, voire dangereuses. Ensemble, ils façonnent la politique intérieure du pays et la politique étrangère de la planète. Ce que craignent les experts est inquiétant. Et bien sûr, les trumpistes de ce monde, du haut de leur anti-intellectualisme grossier, écartent toutes leurs explications.
1. Comment les spécialistes américains réagissent-ils aux nominations ?
Hier, le journal Le monde a rapporté les propos de Michael Luttig, 70 ans, républicain, ancien juge d’appel. Luttig est l’un des juristes les plus respectés aux États-Unis. Il s’adressait à des juristes, des avocats, des juges, etc., faisant référence aux pères de la Constitution américaine : « Jamais, dans leurs rêves ou leurs cauchemars les plus fous, ils n’auraient pensé que cet homme et ce jour viendraient. Et pourtant. Et les auteurs diraient désormais : c’est la fin du premier chapitre de la grande expérience démocratique américaine. Luttig n’est ni un démocrate ni un excessif. Ses propos reflètent clairement l’étonnement désespéré de la plupart des spécialistes face à l’évolution de la politique aux États-Unis.
2. Que peut faire Trump ?
Trump a toutes les cartes en main pour changer fondamentalement le régime politique américain. Il contrôle la présidence, le Congrès et la Cour suprême. En théorie, avec les nominations qu’il a annoncées, les électeurs devraient refuser de voter pour lui. Après tout, ils constituent la sauvegarde ultime de la démocratie américaine contre les autocrates malades. Mais ils ne le feront pas. Seule l’armée résiste encore à Trump. Cependant, une forte rumeur suggère que Trump serait prêt à licencier tous les généraux 3 ou 4 étoiles.
3. Pourquoi Trump veut-il vider l’État ?
Trump veut réduire l’État à tous les niveaux. Elle pourrait même supprimer le FBI qui lutte entre autres contre l’espionnage sur le sol américain et qui mène des enquêtes sur les entreprises. Ceci au nom d’une théorie complotiste absurde portant sur un hypothétique réseau d’individus cachés au plus profond de l’appareil d’État et qui contrôleraient tout. Trump l’appelle « l’État profond ». Mais en réalité, Trump cherche surtout à déréglementer les activités économiques pour gagner plus d’argent.
4. Quels théoriciens du complot Trump a-t-il nommés ?
Les adeptes des théories du complot sont omniprésents parmi les ministres nommés par Trump. Robert F. Kennedy Jr. pense que les vaccins sont nocifs. Il sera chef du département de la santé. Ses convictions risquent d’entraîner une baisse des vaccinations et donc une augmentation des décès. Marco Rubio, qui deviendra secrétaire d’État, est climato-sceptique. Tulsi Gabbard, qui dirigera tous les services de renseignement, croit à la propagande russe sur l’Ukraine, au point qu’elle pourrait elle-même être un agent russe. Et dire que Trump veut l’exempter, comme beaucoup d’autres de ses ministres, d’une enquête de sécurité du FBI. Comment ces personnes seront-elles accueillies parmi les alliés américains ? Mauvais, très mauvais.
5. Quelles sont les principales orientations de Trump ?
Trump détruit les États-Unis de l’intérieur. Trump a placé les libertariens au cœur des centres de décision en matière de politique intérieure et les isolationnistes radicalement anticommunistes à la tête de la politique étrangère.