Des « zombies » dans les voitures | La SAAQ lance une campagne choc sur la fatigue au volant

Des « zombies » dans les voitures | La SAAQ lance une campagne choc sur la fatigue au volant
Des « zombies » dans les voitures | La SAAQ lance une campagne choc sur la fatigue au volant

La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) lance une nouvelle campagne publicitaire choc à l’approche des vacances d’été. Cette fois, elle s’intéresse aux « zombies » au volant, en référence aux dizaines de décès survenus chaque année à cause de la fatigue affectant la conduite.

« Ne conduisez pas à moitié mort. Arrêtez-vous avant que la fatigue ne vous arrête. » Tel est le message central de la nouvelle campagne de la SAAQ, qui met en scène des personnages zombies prenant le volant d’une voiture.

En plus d’une capsule vidéo de trente secondes, des messages audio seront diffusés sur les ondes du 17 juin au 14 juillet.

IMAGE PRISE DU SITE DE LA SAAQ

Plusieurs contenus pédagogiques sont également prévus, dont une fiche interactive sur les signes avant-coureurs de la fatigue au volant, qui se traduisent le plus souvent par un temps de réaction beaucoup plus lent.

Comme chaque année, le but affiché de l’exercice est de choquer le public. Année après année, la fatigue est l’une des principales causes d’accidents au Québec, avec une moyenne de 87 décès et quelque 7 111 blessés. Le plus souvent, les accidents surviennent en milieu d’après-midi ou la nuit.

Le phénomène est à terme responsable de près d’un quart des accidents mortels. « Il ne faut pas sous-estimer les effets que cela peut avoir sur la conduite automobile. Aux premiers signes de fatigue, il faut s’arrêter pour se reposer», a déclaré lundi le président-directeur général de la SAAQ, Éric Ducharme.

Selon son groupe, les conducteurs les plus à risque de s’endormir au volant sont ceux des poids lourds, les usagers de moins de 30 ans ou de 55 ans et plus, ainsi que les travailleurs aux « horaires irréguliers » ou de nuit. Des personnes souffrant d’un trouble du sommeil non diagnostiqué font également partie du groupe.

Une étude réalisée au tournant des années 2000 par l’Université de Nouvelle-Galles du Sud, à Sydney, en Australie, a révélé que conduire avec entre 17 et 19 heures consécutives d’éveil équivaut à un taux d’alcoolémie de 50 mg. /100 ml (0,05). Après 24 heures d’éveil, ce chiffre reviendrait théoriquement à 100 mg/100 ml, soit l’équivalent de 0,10, dépassant la limite légale en la matière au Québec.

« Tout le monde risque de se sentir fatigué en conduisant. C’est pourquoi il faut planifier ses déplacements pour faire des pauses et limiter les risques. Les villages relais ainsi que les aires de repos en bordure de route, notamment, permettent de s’arrêter en toute sécurité», a rappelé la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, dans un communiqué.

À l’Association du camionnage du Québec, le PDG Marc Cadieux salue l’effort de sensibilisation de la SAAQ. « Nous sommes tout à fait d’accord sur le fait qu’il faut faire davantage. Nous avons toujours dit qu’il fallait des campagnes chocs pour partager la route», dit-il, rappelant toutefois que les normes canadiennes imposent depuis l’année dernière un maximum de 14 heures de conduite par jour aux camionneurs.

 
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