Des enfants ukrainiens kidnappés par la Russie

Des enfants ukrainiens kidnappés par la Russie
Des enfants ukrainiens kidnappés par la Russie

(Burgenstock) Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que la Russie doit être tenue responsable de « l’élément de génocide » qu’elle commet en retirant des milliers d’enfants ukrainiens de leurs foyers et en tentant d’effacer leur identité ukrainienne.


Publié à 7h50

Mis à jour à 11h36

Il a fait ces remarques lors du sommet de paix en Ukraine dimanche matin, qui rassemble des représentants de 90 pays en Suisse et qui vise à susciter des discussions sur la voie à suivre pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Une déclaration commune signée par la majorité des participants a appelé à ce que « l’intégrité territoriale » de l’Ukraine soit la base de tout accord de paix, mais Trudeau s’est concentré sur les enfants ukrainiens kidnappés pendant le conflit.

Indépendamment de ce qu’une personne ou un pays dans le monde pourrait penser des causes de la guerre ou de la responsabilité que porte la Russie, tout le monde peut convenir que retirer des enfants à leurs familles, essayer d’effacer leur langue, leur culture – est un élément de génocide. .

Justin Trudeau

« C’est du pur colonialisme. Ce sont des choses dont la Russie doit être tenue responsable. »

PHOTO URS FLUEELER, AGENCE FRANCE-PRESSE

Premier ministre Justin Trudeau

M. Trudeau n’a pas utilisé ce terme lorsqu’il a été interrogé sur les allégations selon lesquelles Israël commettrait un génocide à Gaza.

Le Premier ministre a participé à la conférence de presse de clôture aux côtés de la présidente suisse Viola Amherd, du président ukrainien Volodymyr Zelensky, de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, du président chilien Gabriel Boric et de la présidente ghanéenne Nana Akufo-Addo.

« Dans les prochains mois, le Canada a l’intention d’accueillir une réunion des ministres des Affaires étrangères pour faire avancer les travaux sur le coût humain de cette guerre », a annoncé M. Trudeau lors de son discours.

Plus tôt aujourd’hui, à la demande du président ukrainien Volodymyr Zelensky, le premier ministre du Canada a coprésidé une séance avec la Norvège sur la dimension humaine de la guerre, qui touche les prisonniers de guerre, les détenus civils et les enfants déportés.

En l’absence de la Russie, l’événement est largement considéré comme un effort symbolique de Kiev pour rallier la communauté internationale à la cause de l’Ukraine.

Les participants étaient confrontés à un équilibre délicat, beaucoup critiquant la Russie pour avoir enfreint le droit international tout en cachant leurs positions pour laisser la porte ouverte à Moscou pour participer à de futurs pourparlers de paix qui pourraient un jour mettre fin au conflit.

Plusieurs dirigeants présents au sommet ont également souligné l’importance du respect du droit international dans le monde.

Le président chilien Gabriel Boric a établi des parallèles entre les guerres en Ukraine et à Gaza lors de la séance plénière d’ouverture samedi.

« Nous croyons fermement que cette situation représente une grave violation du droit international et des droits de l’homme, ces mêmes principes, nous devons le dire, sont ignorés par le gouvernement israélien à Gaza », a-t-il déclaré.

Alors que la Cour internationale de Justice entend l’allégation de génocide contre Israël formulée par l’Afrique du Sud, le premier ministre Trudeau a hésité à utiliser ce terme pour décrire la situation à Gaza.

« Nous continuons de suivre les institutions internationales dont nous disposons. Nous continuons d’examiner le travail effectué avec la CPI [Cour pénale internationale] et la CIJ [Cour internationale de justice]. Le Canada soutient le droit international et il le fera toujours », a-t-il déclaré.

Le communiqué de presse commun

Dans leur communiqué commun, les 84 participants au sommet affirment que « la Charte des Nations Unies, qui inclut les principes du respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de tous les États, peut et servira de base pour parvenir à une paix complète, juste et durable ». en Ukraine.

Plusieurs pays présents n’ont pas signé le communiqué, notamment l’Inde, l’Arabie saoudite et l’Afrique du Sud.

Le document déclare que toute menace d’armes nucléaires dans la guerre contre l’Ukraine est « inadmissible ».

Les signataires ont également fait valoir que la sécurité alimentaire ne devrait pas être transformée en arme, que tous les prisonniers de guerre devraient être libérés dans le cadre d’un échange complet et que tous les enfants déportés devraient être renvoyés en Ukraine.

Ils ont également reconnu que « parvenir à la paix nécessite l’implication et le dialogue entre toutes les parties ».

Le Canada a également annoncé une enveloppe de 52,4 millions pour aider l’Ukraine. L’argent sera destiné à une série d’initiatives, notamment le soutien aux personnes enlevées ainsi qu’aux survivants de crimes de guerre et de violences sexuelles.

En février dernier, un comité de l’ONU a conclu à l’existence de preuves d’expulsions forcées d’enfants ukrainiens par la Russie.

Il cite les chiffres du gouvernement ukrainien selon lesquels quelque 20 000 enfants ont été déplacés de leurs foyers. Bragi Gudbrandsson, vice-président de la commission, ajoute qu’il est difficile de déterminer des chiffres exacts.

Il a déclaré que la Russie avait nié ces accusations. La commission a également exprimé ses inquiétudes quant à l’octroi de la citoyenneté russe à ces enfants ukrainiens expulsés.

Justin Trudeau revient à Ottawa dimanche après-midi, concluant un voyage international de cinq jours qui comprenait le sommet des dirigeants du G7 en Italie.

Avec des informations de l’Associated Press

 
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