Déconfiture de Lynx Air | Montréal-Trudeau réussit à récupérer près de 2 millions

Déconfiture de Lynx Air | Montréal-Trudeau réussit à récupérer près de 2 millions
Déconfiture de Lynx Air | Montréal-Trudeau réussit à récupérer près de 2 millions

Contrairement à plusieurs de ses homologues, l’opérateur Montréal-Trudeau a réussi à récupérer quelque 2 millions de dollars en frais de retard réclamés à Lynx Air, ce transporteur aérien à bas prix perdu dans un désastre financier en février dernier – aux portes de la relâche scolaire.


Publié à 1h34

Mis à jour à 6h00

Selon des documents judiciaires récents déposés en vertu de la Droit de la faillite et de l’insolvabilitéune entente pour échelonner les paiements a été conclue entre Aéroports de Montréal (ADM) et l’entreprise quelques semaines avant que celle-ci ne se protège de ses créanciers.

“Nous pouvons confirmer que tous les montants dus par Lynx Air ont été récupérés”, a indiqué vendredi l’organisation à but non lucratif dans un courriel.

ADM affirme que les « détails financiers » sont « confidentiels », mais selon les documents préparés par le contrôleur FTI, il s’agit d’une somme de 1,7 million pour les frais d’amélioration aéroportuaire – qui sont imposés à toutes les compagnies aériennes.

Ces frais sont inclus dans le prix d’un billet d’avion et servent à financer et à moderniser les infrastructures aéroportuaires.

Le dernier versement effectué à ADM remonte au 1euh en avril dernier, selon des documents judiciaires.

La situation est très différente pour les aéroports de Calgary, Vancouver, Edmonton et Halifax. Ensemble, ils réclament à Lynx Air au moins 4 millions de frais impayés. La moitié de ce montant devait être versée à l’aéroport de Calgary.

Ultimatum

Avant d’annoncer brusquement la fin de ses activités en février dernier, Lynx Air avait cessé de payer les redevances aéroportuaires aux aéroports.

Le transporteur était si en retard que Montréal-Trudeau a menacé de lui interdire l’accès à ses installations.

Cet ultimatum a été lancé le 8 février par le vice-président aux finances et à l’administration et PDG d’ADM, Aymeric Dussart, dans une lettre envoyée à l’entreprise dont le siège social était à Calgary.

«Lynx Air se verra refuser l’accès aux installations aéroportuaires et sa lettre d’autorisation sera résiliée dans son intégralité, sans préjudice et sans autre préavis ni délai», écrit M. Dussart dans cette lettre. La presse avait pu consulter.

Cet échec est survenu moins de deux ans après le vol inaugural du transporteur albertain. Il n’avait plus assez d’argent dans ses caisses pour poursuivre ses activités. Il a attribué sa chute à l’inflation, aux prix du carburant, aux taux de change, aux coûts de financement élevés ainsi qu’aux frais imposés dans l’industrie aérienne au Canada, notamment. À partir de Montréal, la compagnie exploitait 12 à 15 vols par semaine.

En tenant compte de ses locations d’avions, les créances de Lynx s’élèvent à 600 millions de dollars, selon les documents déposés auprès des tribunaux de l’Alberta. Le transporteur a perdu 112 millions l’année dernière tout en générant un chiffre d’affaires total d’environ 166 millions. En 2022, le manque à gagner s’élève à 76 millions, sur un chiffre d’affaires de 58 millions.

La débâcle de Lynx Air a également fait perdre de l’argent à des investisseurs québécois bien connus. Stepworth Holdings, contrôlée par Stephen Bronfman, et Stephenson Management, propriété du couple formé par Mitch Garber et Anne-Marie Boucher, détenaient chacune 11,5 % de la compagnie aérienne.

Apprendre encore plus

  • 500
    Nombre d’employés de Lynx Air au moment de la cessation des activités

    Source : Lynx Air

    2022
    Année de lancement du transporteur aérien

    Source : Lynx Air

 
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