Publié le 13 juin 2024 à 17h21 / Modifié le 13 juin 2024 à 17h28
Aucune bonne fée ne s’était penchée sur son berceau. Daya, appelons-la ainsi, née dans la pauvreté en Inde, privée de toute éducation, mariée de force à un homme brutal et contrainte de travailler comme servante toute sa vie, s’est retrouvée cette semaine dans la salle d’un tribunal de Genève. Une petite chose qui s’oppose, un peu malgré elle, aux membres d’une des familles les plus fortunées et les plus puissantes de son pays. Les Hinduja, ceux à qui le destin avait beaucoup souri jusqu’à ce jour d’avril 2018 où la police est arrivée dans la villa de Cologny et a chamboulé leur organisation.
Entendue comme plaignante ce jeudi et représentée par Me Alice Aebischer, Daya est déjà loin lorsque les parties annoncent qu’elles sont sur le point de (enfin) trouver un accord. « Même si cela paraît ridicule à ce stade », reconnaît Me Olivier Peter, conseiller du chef familial. Après une suspension, c’est confirmé. On imagine le retrait du statut de plaignant dans les procédures pénales et civiles contre, imagine-t-on, de l’argent liquide, en guise de compensation pour un préjudice financier et moral. La défense s’engage à en fournir une copie au tribunal et au procureur de la République, tout en faisant valoir une clause de confidentialité. Il est clair que ses termes ne devraient pas être discutés en public.
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