Olaf Scholz limoge son ministre des Finances, la coalition se disloque

Olaf Scholz limoge son ministre des Finances, la coalition se disloque
Olaf Scholz limoge son ministre des Finances, la coalition se disloque

Peu de temps après, le parti libéral allemand FDP a annoncé que tous ses ministres quitteraient le gouvernement de coalition d’Olaf Scholz, privant ainsi le chancelier de la majorité à la Chambre des députés.

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Cette rupture, constatée au terme d’une journée d’entretiens organisée à la chancellerie, met un terme aux efforts déployés ces derniers jours par Olaf Scholz pour sauver la coalition gouvernementale tripartite composée de son parti social-démocrate, écologistes et libéraux, à couteaux tirés depuis des mois. et tous très impopulaires dans l’opinion publique.

La question de confiance soumise aux députés

Face aux « ultimatums » de son ministre des Finances, chef du camp libéral, Olaf Scholz a jugé qu’il n’avait pas le choix : il a d’abord décidé de limoger Christian Lindner, grand financier du gouvernement et président du parti libéral. FDP, a alors annoncé qu’il poserait aux députés la question de confiance.

Les élus du Bundestag décideront le 15 janvier s’ils souhaitent que des élections législatives anticipées aient lieu avant la date prévue en septembre 2025. Cela pourrait être le cas “au plus tard fin mars”, a indiqué Olaf Scholz.

Pour son ministre de l’Économie et du Climat, l’écologiste Robert Habeck, cela ne fait aucun doute : son parti soutiendra la voie des « élections anticipées ordonnées ».

Le divorce enregistré

Olaf Scholz et Christian Lindner ont fait part de leurs doléances au microphone. Christian Lindner a “trop ​​souvent trahi ma confiance”, a déploré Olaf Scholz, dénonçant son comportement “égoïste”. Le champion de l’austérité budgétaire a immédiatement réagi, accusant la chancelière d’avoir entraîné le pays « dans une phase d’incertitude » avec cette « rupture calculée de cette coalition ».

Le divorce a été acté après une journée de pourparlers de crise organisée à la chancellerie pour tenter de sauver l’exécutif dirigé par Olaf Scholz depuis fin 2021.

Les ruptures de coalition sont très rares en Allemagne et Olaf Scholz souhaitait diriger la sienne jusqu’aux prochaines élections législatives prévues le 28 septembre 2025. Mais l’équipe gouvernementale est minée depuis des mois par des dissensions politiques, sur l’économie et l’immigration, et par des querelles personnelles.

Les désaccords portent sur les solutions permettant de relancer la plus grande économie européenne, menacée de récession pour la deuxième année consécutive. Les sociaux-démocrates d’Olaf Scholz veulent préserver leurs priorités sociales ; Les Verts de Robert Habeck s’efforcent de lutter contre le changement climatique malgré les coûts de la transition tandis que les libéraux s’obstinent à respecter les limites constitutionnelles drastiques de l’Allemagne en matière de déficits budgétaires et de dette.

L’élection présidentielle américaine a fragilisé une coalition déjà fragile

Olaf Scholz pensait que l’élection à la présidence des Etats-Unis annoncée le matin même du républicain Donald Trump, adepte du protectionnisme et des affrontements diplomatiques, allait contraindre sa fragile coalition à serrer les rangs.

C’est le contraire qui s’est produit. Selon le quotidien Imagele ministre des Finances a fait valoir lors de la réunion de crise que ces élections et leurs conséquences futures rendaient encore plus urgent un changement de cap économique en Allemagne.

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Le vice-chancelier vert et ministre de l’Économie Robert Habeck avait appelé chacun à reprendre ses esprits, soulignant qu’avec le retour de Trump au pouvoir, « le gouvernement doit être pleinement capable d’agir ».

 
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