“L’année 2024 a été un défi pour l’ensemble de l’industrie. Cette suppression d’emplois n’est en aucun cas une mesure d’économie mais plutôt une adaptation aux besoins.» a-t-elle justifié lors d’une conférence de presse en ligne. Quoi qu’il en soit, les investisseurs ont été rassurés et le titre a bondi de plus de 6% ce mardi matin à la Bourse de Bruxelles.. “Nous discutons avec nos partenaires sociaux pour minimiser l’impact de cela.” ajoute-t-elle. Elle en profite pour affirmer que le groupe va créer des centaines d’emplois informatiques suite à l’abandon, d’ici fin 2025, des systèmes informatiques de Solvay.
Grève chez Boeing et dans l’industrie automobile
L’annonce parallèle ce mardi de la fin de la grève de sept semaines chez Boeing, le constructeur américain en crise depuis des mois, est une bonne chose pour Syensqo. Une bulle d’air. “C’est une excellente nouvelle pour notre client. Il est trop tôt pour parler aujourd’hui d’un effet sur le dernier trimestre 2024.» précise le dirigeant, restant confiant pour le début d’année 2025. Par ailleurs, si le marché de l’aviation civile a été remis en cause, Syensqo récupère quelques billes dans l’aviation militaire et travaille sur plusieurs programmes, dont le F-35 américain ou certains hélicoptères.
mouette« La défense est en forte croissance et c’est une Source d’innovation dont dispose l’aviation civile. Nous sommes confiants sur le long terme »
“La défense connaît une forte croissance et constitue une Source d’innovation qui se reflète dans l’aviation civile.ajoute-t-elle. “Nous sommes confiants sur le long terme en matière d’aviation civile et militaire« e », ajoute-t-elle.
Quant à l’industrie automobile, qui traverse une crise sans précédent (notamment Volkswagen), et qui est un client important de Syensqo, elle rassure encore.
“Certains gagneront, d’autres perdront. Ils travaillent sur des terrains de jeu différents. Nous sommes agnostiques. Nous croyons en la technologie, en des batteries plus sûres, plus compétitives et plus petites. Nous sommes un acteur majeur sur le marché hybride, mais nous croyons en l’électrification», poursuit-elle.
Résultats en un coup d’œil
Syensqo a donc fait état mardi d’un chiffre d’affaires net de 1,633 milliard d’euros, stable par rapport au troisième trimestre 2023 qui affichait un chiffre d’affaires de 1,629 milliard d’euros. Les deux principaux segments d’activité connaissent des évolutions contrastées : les « Polymères de Spécialités » voient leur chiffre d’affaires baisser de 7,6% sur un an, à 649 millions d’euros au troisième trimestre, tandis que les « Matériaux Composites » sont en hausse de 13% par rapport au troisième trimestre de 2017. 2023, à 292 millions d’euros.
L’ebidta (résultat avant intérêts, dépréciations, impôts et amortissements) de Syensqo au troisième trimestre s’élève à 374 millions d’euros, en baisse de 10,5% par rapport à la même période de 2023.
Sur les neuf premiers mois de l’année, le chimiste spécialisé a réalisé un chiffre d’affaires de 4,965 milliards d’euros (-5,6% sur un an) et un ebitda de 1,114 milliard d’euros (-15,8%).
Le BEL20 clôture sa « série parfaite », boosté par Syensqo et Umicore
300 millions d’euros de rachats d’actions
« Le recentrage renforcé depuis la séparation nous a permis d’accélérer notre stratégie de création de valeur pour nos actionnaires. Cela s’est traduit par une plus grande flexibilité dans l’allocation de notre capital, la priorisation de nos investissements vers la croissance la plus attractive et la révision continue de nos coûts », dit le directeur. “Maintenant que nous voyons plus clairement nos besoins et comment nous pouvons mieux servir nos clients, nous prévoyons de mettre en œuvre des mesures d’efficacité pour améliorer encore notre levier opérationnel et ainsi soutenir notre plan à moyen terme.“, a encore commenté Ilham Kadri.
“Encouragé par une situation financière solide, notre Conseil d’administration a également approuvé en fin de trimestre un nouveau programme de rachat d’actions de 300 millions d’euros, que nous prévoyons de lancer immédiatement.“, a-t-elle encore annoncé. De quoi renforcer la confiance dans l’avenir, améliorer la structure du capital ainsi que couvrir les obligations actuelles et futures des plans d’intéressement de l’entreprise pour les salariés de Syensqo.