Lettre du 5 novembre | 24 heures

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Tu le dis le 5 novembre

Courrier spécial des lecteurs sur les autoroutes

Retrouvez ici les lettres de vos lecteurs du 5 novembre 2024.

Commentaire

Lettres de lecteurs

Publié aujourd’hui à 7h32

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La véritable cause de la saturation

Il est quand même surprenant que personne ne parle de la cause principale de la saturation des autoroutes et des routes en général, sans parler de la congestion des transports publics et du manque cruel de logements : l’immigration massive depuis l’adoption des accords de paix. Schengen.

Quelques chiffres officiels de 2023 à l’appui, selon le Secrétariat d’État aux migrations : « En 2023, l’immigration nette en Suisse s’élevait à 98’851 personnes, soit une augmentation de 17’506 personnes par rapport à 2022. La demande persistante du marché du travail en est principalement responsable. augmentation, les ressortissants étrangers apportant une contribution significative à la réduction de la pénurie de main-d’œuvre et de compétences. Fin 2023, 2 313 217 étrangers résidaient de manière permanente en Suisse.»

Près de 100’000 personnes (!!) – ce nombre considérable d’arrivées chaque année en Suisse impactera logiquement l’objectif souhaité de désengorgement des autoroutes. En attendant, le trafic sur les routes principales et secondaires devrait augmenter massivement à long terme après la création d’une troisième voie autoroutière entre « Le Vengeron » et Nyon. La sortie d’autoroute de Coppet, déjà complètement saturée aux heures de pointe, va devenir littéralement impraticable. En tant qu’automobiliste, je devrais saluer les modifications apportées aux routes, mais le bon sens me dit qu’il s’agit d’une mesure extrêmement coûteuse et essentiellement inutile pour le contribuable.

Un peu de «realpolitik» serait à l’ordre du jour à Berne, à savoir l’introduction d’un système d’immigration comme celui du Canada ou de l’Australie. Une Suisse de 10 ou 15 millions d’habitants à long terme n’est pas souhaitable, quand on y réfléchit bien. Je ne pense pas être seul avec cette perspective sur la situation globale.

Pierre Colberg, Commugny

Faites face aux faits et restez cohérent

Les opposants à l’augmentation de la capacité des autoroutes soulignent que cela entraînera en fin de compte une augmentation du trafic et nous entraînera dans un cercle vicieux. Les partisans rétorquent que l’augmentation du trafic est due à la croissance démographique. Les deux ont raison. Par conséquent, le moment venu, il s’agira de soutenir l’initiative qui vise à ne pas dépasser les 10 millions d’habitants en Suisse. Et pour l’instant, il faut dire non à l’extension du réseau autoroutier, développer au maximum les transports en commun et inciter chacun à s’interroger sur sa mobilité.

Dans un monde fini qui tire sa subsistance d’un sol non extensible, la croissance sans fin de la population et de ses besoins conduit à une impasse. D’autres pays ont sans doute encore quelques réserves. La nôtre est arrivée à saturation. Nous sommes à la fin d’un système. A droite comme à gauche, les partis ont du mal à accepter cette évidence. Quant aux organisations paysannes qui s’inquiètent à juste titre du fait que notre sol nourrisse à peine la moitié de la population, mais soutiennent l’extension des autoroutes, elles perdent toute cohérence et toute crédibilité. Leurs troupes ne devraient pas les suivre.

Jean-Paul Cavin, Penney-le-Jorat

Dis-moi où chercher

S’il vous plaît, dites-moi où chercher pour me rassurer sur le fait que nous pouvons certainement utiliser davantage notre voiture.

Les informations ? Les images de bateaux dans les rues inondées ne me surprennent plus, les images de fumées d’incendies traversant des milliers de kilomètres ne me surprennent plus, les coulées de boue ne me surprennent plus. Les médecins ? On estime que la pollution cause chaque année 2300 décès prématurés en Suisse.

Finances? Nous payons pour amener de l’eau aux troupeaux par hélicoptère, nous payons pour réparer ce qui a été détruit par les inondations et les incendies, le prix du blé s’est envolé, les zones cultivables sont menacées par la montée des eaux. On prévoit qu’un million de décès surviendront chaque année d’ici 2050 en raison du réchauffement climatique, ce qui coûterait 490 milliards de dollars.

Des animaux ? Il existe des mammifères disparus, des insectes disparus, des poissons disparus. Les montagnes ? Ils regorgeaient de neige toute l’année, de glaciers, de lacs. S’il vous plaît, dites-moi où chercher pour me sentir bien en conduisant davantage.

Ou dites non à l’expansion des autoroutes.

Cécile Ryser, Genève

Autant d’avis que d’experts

Concerne l’article «Plus de 350 experts en mobilité s’opposent à l’expansion des autoroutes» (« 24 heures » du 30 octobre).

L’article du 30 octobre annonçant avec insistance que 340 soi-disant experts en mobilité sont opposés à l’élargissement mérite une réponse de berger à bergère. Tout d’abord, il est faux d’affirmer qu’il existe une unanimité de doctrine sur ces projets, loin de là. Par ailleurs, les signataires ignorent délibérément tout le travail préparatoire effectué par leurs homologues de la Confédération et des cantons concernés. Car oui, ces projets sont étudiés, réfléchis et coordonnés, comme on sait si bien le faire en Suisse.

Ces experts sont-ils vraiment crédibles en signant une déclaration de quelques lignes alors que des centaines de spécialistes travaillent sur ces projets depuis des années ? Pour mémoire, ces « experts » sont les mêmes qui s’étaient opposés au contournement de Genève, à l’utilisation de la bande d’arrêt d’urgence de Morges, à la construction du pont de la Poya à Fribourg et au percement du tunnel de Gubrist au nord de Zurich.

Tous ces projets font aujourd’hui l’unanimité car ils ont amélioré la vie des riverains, accru la sécurité routière et fluidifié la circulation. En clair, la politique du « yaka » et du « il faut » a de beaux jours devant elle tant qu’elle ne consiste pas à proposer des solutions. Au fait, que proposent ces experts bien-pensants assis sur leur chaise ?

Développer le ferroviaire ? La Suisse n’a jamais autant investi dans le ferroviaire qu’aujourd’hui, au point que ce n’est pas l’argent qui manque, mais les ingénieurs et les ouvriers spécialisés, affirme le patron des CFF. Instaurer des péages urbains ou taxer la mobilité individuelle en fonction de la charge de trafic ? Qu’ils lancent donc une initiative populaire pour voir quel genre d’accueil le peuple lui réservera. Les citoyens suisses sont très attachés à leur liberté de circulation et ne souhaitent pas opposer le rail à la route. C’est pour toutes ces raisons qu’un oui s’impose le 24 novembre.

Moreno Volpi, directeur du TCS

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