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La Ville offre 1’000 francs aux jeunes pour les aider à trouver un emploi
Christina Kitsos a annoncé lundi avoir mis en place une aide financière dédiée à l’employabilité des 18-25 ans.
Publié aujourd’hui à 18h59
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- La Ville de Genève lance une aide financière pour les jeunes ayant perdu leur emploi.
- Chaque jeune peut bénéficier d’une aide ponctuelle et annuelle de 1000 francs. pour des achats essentiels ou une formation.
- Un partenariat avec l’association Autonomia facilitera le dépôt des candidatures.
Sur les 783 chômeurs de moins de 25 ans que comptait le canton de Genève au 31 décembre 2023, 236 étaient domiciliés sur le territoire de la Ville, selon les derniers chiffres du Secrétariat d’Etat à l’économie.
Afin de favoriser l’employabilité de ses jeunes résidents, la Municipalité a annoncé lundi qu’elle mettait en place une nouvelle mesure. Elle propose désormais une aide financière ponctuelle plafonnée à 1000 francs. par an et par personne.
Une somme qui devrait permettre de participer à des achats indispensables à la recherche d’un emploi, comme du matériel informatique ou des vêtements adaptés aux entretiens d’embauche, à l’inscription à une formation, à l’obtention d’un permis de conduire, ou encore à un séjour linguistique.
Selon la Haute École de gestion (HEG), mandatée en 2022 par les autorités pour mener une étude auprès d’une population âgée de 18 à 25 ans, 350 jeunes pourraient bénéficier de ce coup de pouce financier. Pour assurer cette nouvelle offre, 400’000 francs ont été inscrits au budget 2024 par l’administration.
Pour bénéficier de ces 1 000 francs annuels (renouvelables une fois, en principe), “le jeune ne doit pas déjà être inscrit dans une formation, doit être titulaire d’un diplôme du secondaire II au maximum et justifier d’une situation financière compliquée”, explique Stéphanie Pédat, responsable du Service de la Jeunesse.
Comment postuler ?
Concrètement, la Ville a noué un partenariat avec l’association Autonomie. C’est elle qui se chargera de recevoir les demandes des jeunes, les accompagnera dans le dépôt officiel de leur dossier et se chargera de les orienter plus largement vers les services compétents, selon leurs besoins.
« Par ce biais, nous proposons une aide financière ponctuelle pour les aider à trouver un emploi, mais c’est aussi un moyen d’entrer en contact avec des jeunes qui connaissent de graves perturbations », souligne Christina Kitsos, conseillère administrative en charge du Département de l’Éducation. cohésion sociale. Grâce à l’intervention d’Autonomia, il sera possible d’identifier d’autres problématiques les concernant, comme d’éventuelles dettes ou addictions, par exemple, ou des prestations auxquelles ils devraient avoir droit et de les soutenir. C’est une manière de capter un public loin des institutions.»
Un formulaire présentant cette initiative, ainsi que les différents critères d’éligibilité, sera disponible d’ici la fin du mois sur le site du Service Jeunesse. S’il n’y a pas d’obligation de résultat pour les jeunes qui bénéficieront de cette aide, un suivi sera effectué pour s’assurer qu’ils suivent la formation demandée par exemple.
La Ville compte sur la médiatisation, mais aussi sur la collaboration d’intervenants sociaux extérieurs, de correspondants de nuit ou encore de maisons de quartier pour faire connaître cette nouvelle prestation sociale aux jeunes en difficulté.
Dans l’étude menée par la HEG, les questions financières apparaissent comme le troisième frein à un projet professionnel, selon le panel de jeunes interrogés. On retrouve les causes suivantes (par ordre d’impact) : parcours scolaire, santé et bien-être, finances, discrimination, comportement, parcours migratoire, justice, famille, santé d’un proche, consommation. (ndlr : substances, médicaments ou alcool) et garde d’enfants.
Aide au logement
L’annonce de cette nouvelle aide financière est intervenue lundi dans le cadre d’une conférence de presse du ministère de la Cohésion sociale, qui a présenté sa nouvelle politique jeunesse sous la forme de dix objets concrets d’intervention.
Parmi celles-ci, des mesures sont prévues notamment pour favoriser l’accès à un logement abordable. « Nous souhaitons augmenter l’offre de logements temporaires et qu’une partie soit allouée à des jeunes en difficulté. C’est un projet qui prendra encore plusieurs années. Nous avons déjà renforcé le lien entre les travailleurs sociaux du service jeunesse et ceux du service social. L’objectif est de faciliter les démarches pour obtenir un logement », confie Christina Kitsos.
À l’avenir, une nouvelle attention sera également portée à un nouveau public cible des 12-14 ans, afin de leur apporter un soutien accru.
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